Le nom de cette jolie espèce de Narcisse est destiné à exprimer sa ressemblance avec le Narcisse Jonquille, dont elle a presque la fleuraison, et les Narcisses odorant et joyeux, dont elle a le feuillage.
Une bulbe ovoïde et brune à l’extérieur donne naissance à deux ou trois feuilles d’un vert décidé, longues de trois à quatre décimètres, droites, un peu épaisses vers leur base, courbées dans toute leur longueur, de manière à former un canal cylindrique, terminées par une extrémité obtuse et un peu calleuse.
La hampe s’élève à peine au-dessus des feuilles; elle est d’un même vert qu’elles, de forme presque cylindrique, un peu comprimée vers sa partie supé rieure, de manière à présenter deux angles tres-légèrement saillants.
De la spathe qui est scarieuse, d’une seule pièce et déjetée de côté, sortent de une à quatre fleurs jaunes et odorantes; les pédicelles sont plus courts que la spathe, presque cylindriques, droits dans toute leur longueur, sauf à leur extrémité, oi ils se courbent, de sorte que les fleurs sont dans une situation presque horizontale.
Cette fleur a u ovaire d’un vert foncé, à trois faces, marquées chacune d’une cavité ou dépression tres-distincte, et à trois angles saillants et obtus; le tube est verdatre, cylindrique ou à trois faces à peine marquées, long de trois cen-timètres, c’est-dire presque double en longueur des segments floraux; ceux-ci sont ouverts, ovales, longs de quinze à dix-huit millimètres, terminés, surtout les trois extérieurs, par une petite pointe ferme et comme en forme de poinçon. La couronne est quatre fois plus courte que les segments floraux, d’un jaune un peu plus foncé, presque entière sur les bords, mais en apparence crenelée, à cause des plis nombreux dont elle est marquée dans le sens de sa longueur. Sa forme est à peu près celle d’une coupe ouverte au sommet.
Les étamines naissent toutes sis dans le tube; trois d’entre elles sortent un peu de la gorge et sont visibles dans la couronne; les trois autres restent cachées dans le tube.
Le style est verdatre, filiforme, de la longueur des plus longues étamines; il se termine par un stigmate jaunâtre, à trois angles.
Cette plante se cultive dans les jardins des fleuristes, où on la confond avec plusieurs espèces voisines, sous le nom de grosse Jonguille; elle fleurit aprés les Narcisses joyeux et odorant, à la fin de mars, sous le climat de Montpellier. ♃.
Si le synonyme de M. Loiseleur appartient réellement à cette plante, elle serait sauvage dans les hasses Pyrénées, aux environs de Bayonne, où elle fleurit au commencement d’avril.
J’ai rapporté cette espèce au Narcissas intermedius de Loiseleur, quoiqu’elle offre de légères différences: notre plante est plus grande dans toutes ses parties, surtout celle de la fleur, que ne lindique la figure citée; cette dillérence est elle l’ellet de la culture? Au contraire, la couronne de notre plante parait un peu plus conte que celle da Narcisse de Loiseleur; d’ailleurs la description convient tres-bien à notre plante.
La figure citée de Morison, quoique assez médiocre, parait devoir aussi se rapporter à notre plante, et a les fleurs d’une grandeur intermédiaire entre celle de Loiseleur et la nôtre.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.