Le faux-Narcisse se distingue facilement de toutes les espèces du même genre, ses feuilles planes, à sa hampe chargée d’une seule fleur, et surtouts ce que son godet ou tube intérieur du périgone est égal à la longuenr des lobes du périgone, ondulé et irrégulièrement lobé sur les bords; mais il n’est pas aussi facile de débrouiller les nombreuses variétés que cette espèce présente, et de décider quelles sont celles qu’on doit regarder comme des espèces ou comme des variétés.
Notre variété A, qui est la plus commune, et qu’on trouve sauvage dans les bois de presque toute l’Europe, se distingue à sa fleur de médioere grandeur, entièrement jaune, a son godet un peu plus foncé que les lanières du périgone, et dont l’extrémité est peu étalée.
La variété B a le godet jaune, un peu plus ouvert à son extrémité, et se fait principalement remarquer en ce que les lanières de son périgone sont de couleur blanchätre; elle est plas rare que la précédente, et se trouse principa lement dans le midi de l’Europe.
Enfin la variété C est distinete par la grandeur énorme de son godet, parce que le limbe de ce godet est très-ouvert, et que les lanières du périgone sont jaunes comme le godet. Elle est indigène d’Espagne.
Chacune de ces races présente deux variétés, ou plutôt deus monstruosités produites par la culture, savoir:
Les botanistes sont loin d’être d’accord sur l’importance qu’on doit attribuer aux caractères qui distinguent les trois races du faux-Narcisse; ces dilférences se conservent depuis longtemps dans les individus cultivés; mais comme on les multiplie par les cayeux, et non par les graines, on ne peut rien conelure de la permanence de ces races, soumises à finluence de Thomme. Dans cette incertitude, et jusqu à ce que des observations plus précises faites sur des plantes sauvages aient éclairci la question, je me suis rangé à l’avis de Miller et de Lamarck, qui ne considéraient ces races que comme des variétés du fous-Narcisse. En effet, quant à la diversité des couleurs, on sait qu’en général elle est de pen de poids pour la distinction des espèces, et le Narcisse tazette nous offre comme le faux Narcisse deux variétés reconnues pour telles partous les bota-nistes, dont l’une a les lanières du périgone jaunes, et l’autre blanches, avec le sodet jaune. Quant à la forme et à la grandeur, il ne serait pas contraire à la physiologie que, dans certains individos coltivés, le godet prit un développement plus considérable, et qu’en acquérant plas d’ampleur, son bord parút plas étalé: les monstruosités à plusieurs godets et à périgone sans limbe nons conduisent jusques à un certain point, à attribuer cette influence à la culture.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
A. totus luteus, coronâ medioeri erectâ.
B. Corona lateâ, laciniis perigonii albescentibus.
C. Totas Inteus, coronâ amplissimâ apice patente.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.