La racine de cette plante est amère, charnue, tubéreuse. vivace. horizontale ou oblique, tronquée par une extrémité, produisant a sa circonférence des radienles capillaires, rameuses, portant vers son cote supérieur quelques empreintes en fossettes, munis d’un rebort saillant, et qui résultent de la chute des tiges des annces precedentes. Cette racine ne produit chaque année gomme tige do centre d’un faisceau de feuilles radicales, etalees en rosette, a lame elliptique, rétrécies en pétiole au-dessous de cette lame, et dilatees, a leur naisance de la racine, en mne membrane blanche. Ces feuilles varient de quatre à onze centimètres de longueur (un pouce et demi à quatre pouces).
La tige est verticale, rarement un peu lesueuse, haute de trois a six decimètres (on a deux pieds), munie de feuilles alternes. sexsiles. ovales-lanceolées.
Cette plante est glabre dans toutes ses parties: ses tiges sont constamment unisexuelles terminées par une srappe unique. Les tiges a Heurs males portent une grappe blanche en fascau, qui ressemble a un spi de gaude, ou resela luteola. Le rachis de cette grappe est d un blane jaunatre comme les lieurs; ces dermteres sont portées par des pédicelles filiformes, dépourvus de bractees a la base. Leur périgone est à six segments linéaires, ouverts en cloile, alternes asee ses eta. mines, dont les filets sont incraas en longueur, plas delies que les pétales. formines chacun par une anthere courte, jaunatre, biloculaire: aucune trace de pistil ne subsiste dans la fleur mâle.
Les pieds femelles portent une grappe lincaire, composée de fleurs moins serées que les flaurs mâles, portées sur des pédicelles plus courts, redressés. Le périgone des fleurs femelles est a six segments lineatres, longs de quatre millimètres et demi (deux ligues), larges d’un millimètre (demi-ligne), peu ouverts. Six flets tres-courts, obtus, sans antheres, sont opposes a ces segments. L’ovair est ovoïde et porte trois styles courts, un peu courbés en dehors et divergents par le sommet, bordés supérieurement par les stigmates, qui sont linéaires. Le Trait est une capsule ovoïde, longue de huit millimètres (trois lignes et demie), à trois loges, qui renferment des graines ovoïdes, imbriquées, bordées par une membrane irrégulière.
Cette plante est commune dans les bois un peu découverts, ser le penchant des collines, dans la Caroline do nord et dans la Virginie: elle était caltivée, il y a quelques années, dans le jardin de M. Lemonnier, à Versailles.
Michaus, dans sa Flora boreali-Americana, a omis de parler de cette plante, qu’il connaissait bien, et qui se trouve dans son herbier d’Amérique, conservé au Muséum d’Histoire naturelle. Nous séparons cette plante du genre Veratrum, parce qu’elle est parfaitement dioique et d’un port tres-dillèrent; elle ne nous a point paru devoir être réunie au Melanthiam, genre dans lequel elle ferait exception autant par sa capanle, qui est simple, non partagée en trois cornes, que par son port et ses grappes dioiques. Nous sommes plutôt d’avis de confondre les genres Melanthon et Veratrum en un seul, parce que leurs capsules ne différent point. Nous avons fait un genre nouveau de l’Ophiostachys, d’après les remarques qui nous avaient été suggérées depuis long-temps par un habile botaniste, M. Richard, professeur à la Faculté de Medecine de Paris.
L’ophiostachys est une des plantes de Caroline, dont la racine est vulgairement appelée, dans ce pays, Serpentaire, Rattle-snake-Root, Gron. Flor. Virg., p. 158. Nous avons dérivé des mots grecs οφις, serpent, et ςαχυς, épi, le nouveau nom Ophiostachys, pour designer cette plante, qui fleurit en épi, et que l’on croit bonne contre la morsure des serpents.
A. Pied femelle de l’Ophiostachys.
Fam. des Colchicacées. Fl. Franç.—Hexandrie trigynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.