La bulbe de cet Ophrys est arrondie et plus grosse qu’une noisette. Les feuilles sont radicales, et il n’y en a que deux de bien remarquables, et assez grandes; une troisième, beaucoup plus petite, est inférieure et pliée en carène. Les deux feuilles, plus grandes et supérieures, sont ovales, en gouttière par leur base, glabres, très-entières, un peu obtuses, longues de huit centimètres (trois pouces). Leur nervure moyenne est épaisse et d’un vert pale, en carène tranchante au dos de la feuille.
La portion de la hampe, qui est nue, égale les feuilles en hauteur. Cette hampe se termine en une grappe d’environ vingt-cing fleurs, laches, portées par des pédicelles filiformes, longs d’un à deux centimètres (quatre lignes et demi à neuf lignes), striés, colorés, un peu pendants lorsque la fleur s’ouvre, se redressant ensuite, sontenus par une petite bractée ovale, aigué, blanchâtre.
Trois divisions extérieures du périgone sont oblongues, aiguës, d’une couleur verdâtre-violette, qui devient ensuite tout-i-fait verte. Deux divisions inté-rieures, très-étroites et filiformes, rejetées de côté, sont violettes. La troisième division est large, ovale-renversée, obtuse ou un peu échancrée, non tachetée, et d’un violet pâle.
Le style est arqué et violet à sa base, verdâtre au sommet, creusé en gouttière par-devant.
Les deux loges de l’anthère sont pratiquées sur le style au-dessous d’une petite lame recourbée, jaune, oblongue et aiguë.
L’Ophys lilifolia, dont Andrew a donné la première fois une figure dans le Bovanist’s reposiory, venait du riche jardin de M. Hamilton, propriétaire de la plantation de Woodlands en Pensylvanie, auprès de Philadelphie, et non moins connu des botanistes Frangais qui ont royage aus Eiats-Unis que des Anglais. Cet Ophrys est, suivant les botanistes, le même que celui décrit par Clayton, dans la Flore de Virginie, pag. 138. Nous avons indiqué notre plante comme une variété, parce qu’elle présente le tablier de la fleur arrondi, au lieu d’être acumine, Elle Meurit au Jardin des plantes du Muscum d Histoire naturelle, au mois de juin, et est cultivée en plein air dans la terre de bruyère. Ses fleurs ne sont point odorantes.
L’Ophrys lilifolia d’Europe, réuni par Linné dans le Species plantarum, p. 1341, à celui d’Amérique, est très-probablement une espèce distinete qu’il en faut séparer. C’est pourquoi nous n’avons accompagné notre description que des synonymes qui appartenaient à la plante d’Amérique.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Orchidées. Juss.—Gynandrie diandrie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.