Une bulbe ovoide, de couleur rousse, rétrécie à la base et de la grosseur d’une forte noix, donne naissance, par sa base, à plusieurs fibres épaisses, blanches, simples et charnues; par sa partie supérieure; à plusieurs feuilles étroites, lisses, planes ou légèrement courbées en gouttière, recourbées en dehors et plus courtes que la hampe; celle-ci est presque cylindrique, longue de a décimètres, d’un vert glauque, et terminée par une ombelle composée de trois fleurs, d’après le Dictionnaire encyclopédique; de six, d’après le dessin du Muséum: ces fleurs sont pédicellées, déjetées de côté, presque pendantes, et sortent d’une spathe fendue en trois valves étroites et pointues. Le périgone n’est pas blane comme dans tous les Pancraces dont nous avons parlé jus-qu’ici, mais d’un beau jaune safrané; son tube est rétréci à sa base, au dessus de laquelle il éprouve une courbure assez sensible; son limbe est à six lobes oblongs peu ouverts: les filets des étamines, qui naissent du sommet du tube, sont réunis par une membrane dentée entre chaque étamine, et qui forme un godet cylindrique; les anthères sont jaunes, ovales, et dépassent peu le limbe du périgone; l’ovaire est ovoïde, chargé d’un style plus court que les étamines et terminé par un stigmate simple.
Cette jolie Liliacée a été trouvée par Dombay, dans les environs de Lima au Pérou. Il en avait envoyé des bulbes au Jardin des Plantes, où cette plante a fleuri en 1781 et 1782. La figure que nous en publions est copiée de celle faite alors par M. Van-Spaendonck, et conservée dans la collection des vélins. La description est faite, soit d’après la figure, soit d’après celle que M. Savigny en a donnée dans le Dictionnaire encyclopédique.
C’est une circonstance remarquable, de voir que toutes les espèces de Pancrace anciennement connues dans le monde entier ont la fleur blanche, tandis que les sept ou huit espèces découvertes dans le Pérou ont des fleurs diversement colorées.
Il ne me parait pas bien certain que le Pancratium recurvatum, représenté dans la Flore du Pérou, pl. 285, diffère de l’espèce que nous venons de décrire.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.