Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #415

Peliosanthes Teta

Peliosanthes Teta

Description

La racine de cette singulière plante est formée de fibres épaisses, un peu fusiformes, d’un gris blanchâtre. Elle donne naissance à un petit nombre de feuilles réunies inférieurement en un faisceau peu serré, portées sur des pétioles courbes en gonttières, dresses, longs de cing centimètres environ. Leur limbe est lancéolé, rétréci en pointe à ses deux extrémités, entier, glabre, long de deux décimètres, large de quatre centimètres, muni de nervures nom-breuses, saillantes des deux côtés.

La hampe, qu’accompagne un faisceau de feuilles peu développées, nait entre les pétioles des feuilles adultes, et s’élève à la hanteur de trois décimètres en-viron. Elle est un peu anguleuse, d’un vert foncé et bleuâtre, chargée d’une petite feuille lancéolée, étroite.

Les fleurs sont nombreuses et forment une grappe allongée qui occupe plus de la moitié de la longuent de la hampe; elles sont disposées par petits faisceaux de quatre ou cinq, et portées sur des pédicelles simples, longs de quatre à cing millimètres, semblables, pour la couleur, à la hampe. A la base de chaque faiscean sont de petites bractées égales en nombre aux pédicelles, ovales, d’un bleu verdatre, membranenses sur les bords. Lextérieure, un peu plas grande que les autres, est longue d’un centimètre.

Le périgone, qui est infandibuliforme, présente une disposition dont nous ne connaissons d’exemple dans aucone des plantes qui composent la grando famille des Liliacées. Son tube, tris-évasé et en forme de cône renversé, a son ouvertare couverte par une cloison transversale, bleuâtre et circulaire, ou platôt hexagone, percée au milieu d’une petite ouverture également circulaire. Le limbe est à sis divisions étalées en manière d’étoile, ovales-arrondies, obtnses,d’un vert glauque dans le bas, bleuâtres sur les bords, longues de quatre millimètres. Les trois intérieures sont un pen plus grandes que les autres.

Les étamines sont privées de filaments, et insérées sur les bords de la petite ouverture circulaire que présente la cloison transversale, ou plutôt on peut considérer cette cloison comme formée par la réunion des filaments des étamines qui s’insérent à l’entrée du tube da périgone, et, se dirigeant en dedans, se soudent entre eux par leurs bords, de manière à former une sorte de nectaire analogue, poursa nature, à celui des Pancraces, quoique dans une forme toute différente. Les anthères, au nombre de six, sont formées chacune de deux loges ovoides, distinetes, insérées dans un point commun par leur petite extrémité, un peu pendantes, accolées dans le premier moment de l’épanouissement de la fleur, mais se séparant bientôt l’une de l’autre, pleines, non d’un pollen pal-vérulent, mais d’une substance liquide, dont elles se vident avant l’entier épa-nomissement de la fleur.

L’ovaire est adhérent dans la plus grande partie de son étendue, mais non d’une manière très-intime. Il est libre dans sa partie supérieure, qui se rétrécit en un style court, pyramidal, épais, creusé de trois sillons profonds, et atteignant le niveau de la cloison transversale, au centre de l’ouverture de laquelle se trouve placé son sommet. Le stigmate n’est pas distinct.

Nous n’avons pas vu le fruit.

Histoire

Le Peliosanthes teta est originaire des Indes orientales, d’où il a été rapporté vivant en Europe par Lady Amelia Hume, il y a environ huit ans. On le cultive dans les serres du jardin de la Malmaison, où il a fleuri, pour la première fois, au mois de juillet dernier. Ses fleurs, qui n’exhalent aucune odeur, sont toutes tombées quelque temps après leur épanouissement sans donner de fruit, et la même chose a été observée dans les jardins d’Angleterre.

Observations

Ne connaissant point le fruit de cette plante, nous manquons des données suffisantes pour décider à quelle famille elle appartient. Son port la rapproche des Veratres et des autres plantes de cette famille, mais elle en diflère par son ovaire adhérent et par son style unique. Nous ne serions pas éloigné de croire qu’elle appartient à la famille des Asperges, dans laquelle il faudrait la placer à côté des Sansevieras. Peut-être appartient-elle plutôt à la famille des Asphodèles; c’est ce dont on ne pourra juger que lorsquon aura étudié la structure de son fruit.

Explication de la planche

La Plante entière de grandeur naturelle.

  1. Une fleur vue par-dessus, et grossie.
  2. Une fleur également grossie, mais fendue longitudinalement, et vue de côté.
  3. Une anthère avant l’épanouissement de la fleur.
  4. Une anthère après l’épanouissement de la fleur.

Fam. des ............—Hexandrie monogynie. Lin.

  • Peliosanthes teta. P. Botan. repos. t. 605. Gaul. in Curt. botan. mag. 1302. Ait. hort. Kew. ed. alt. p. 256.
  • Teta viridiflora. Roxburgh. Mss. è Gawl.
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The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

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