Perigonii segmenta novem. Tria externa minora calyciformia, et tria media majora ad ovarium usque sejuneta et regulariter disposita. Tria interiora basi coalita, in latere floris superiore fasciculata. Nectariam campanulatum subringens, in latere superiore fissum, margine fissura altero staminigero. Anthera unilocolaris. Stylus spiraliter convolutus, intra nectarium recon-ditus. Stigma laterale.
Ce genre se distingue facilement de tous ceux de la même famille que l’on connait, quant à présent, par un grand nombre de caractères, et entre autres par le nectaire en forme de cloche irrégulière, ayant à son côté supérieur une fente longitudinale, dont un des bords porte l’anthère, ainsi que par son style contourné en spirale et caché dans le nectaire.
M. Roscoe, en établissant les caractère des genres qui constituent la famille des Balisiers ou Scitaminées, les a répartis, avec beaucoup de raison, en deux groupes, qui sont très-distinets, celui des Cannæ ou Balisiers proprement dits, dans lesquels l’anthère est à une loge séparée du style; et celui desSeita minées proprement dites, dans lesquelles l’anthère est à deux loges qui embrassent le style.Quoique notre genre manque de l’un des caractères assignés par M. Roscoe au premier de ces groupes, celui qui se tire de la rectitude du style; il doit évidemment y être rapporté. Cela exigera seulement une légère modification dans ces caractères.
Nous dédions ce genre à la mémoire du célèbre et malheureux naturaliste Fr. Péron, qu’une longue et cruelle maladie, suite des fatigues et des peines sans nombre qu’il avait éprouvées dans son voyage aux Terres Australes, vient d’enlever à des amis inconsolables, à des soeurs chéries dont il était le soutien, et à l’histoire naturelle, qui perd en lui l’un des hommes les plus faits pour Thonorer sous tous les rapports, et l’un des savans les plus capables de lui faire faire de rapides progrès.
Les feuilles de cette plante sont au nombre de cing ou six, portées sur de longs pétioles, dont les extérieurs se séparent promptement de la tige, et les plus intérieurs l’enveloppent de leurs longues gaines josqu’au tiers de sa hanteur. La partie libre de ces pétioles est grèle, redressée, un peu com primée, nullement creusée en gouttière. Le limbe de la feuille, qui forme avec le pétiole un angle presque droit, de manière à prendre une position à peu prés horizontale, est ovale, aigu, glabre, long de trois décimètres dans les feuilles inférieures, et large de quinze à seize centimètres. Il présente sur les bords de petites ondalations qui, au premier aspect, le font paraitre crénelé. Sa nervure moyenne est assez grosse, et émet dans toute sa longueur des nervures latérales beaucoup plus petites, obliques et parallèles entre elles.
La tige est très-droite, grele, cylindrique, haute de prés de deus mètres, couverte dans le bas par les gaines des feuilles, absolument mue dans près des deux tiers de sa hauteur
Les fleurs sont inodores et forment un épi composé, long de deux décemètres, à la base duquel sont deux bractées, dont l’extérieure est droite, linéaire, courbée en gouttière, plus longue que l’épi lui-même, d’abord verte, puis rougeâtre, L’intérieure est beaucoup plus petit, l’axe de l’épi est à peu pris droit, mais les pédoncales ou rameaus qui en maisent sont très-lesueux et anguleux. Les #leurs sont sessiles le long de ses rameaux, et assez serrées les unes contre les autres. Elles sont réunies deus à deus de manière & former de petits groupes, dont chacun est enveloppé par une spathe & deux valves ovales, concaves, aigues, violettes, couvertes d’une poussière glauque très-abondante. Dans l’intérieur de cette spathe est une bractée ou troisième valve beaucoup plas petite que les extérieures.
Ces fleurs, considérées isolément, ont un peu l’aspect des fleurs de Scrophulaire, quoiqu’elles en diffèrent totalement par leur structure. Le perigone, de même que dans les autres plantes de la famille des Balisiers, peut étre considéré comme formé de trois couches distinctes. L’estérieure, analogue à un calice, quoique colorée en violet, est benucomp plus petite que les autres, et divisée jusqua l’ovaire en trois segments violets, ovales, lanceoles, aigus, longs de trois à cing millimètres, disposés régulièrement et semblables entre eux, quoiqu’en peu inégaux. La couche moyenne est deux ou trois fois plas longue, mais divisée également jusqu’à l’ovaire en trois segments violets, lancéolés, semblables entre eus, dressis et disposés régulièrement. Les trois segments de la couche intérieure sont tous déjetés vers le côté supérieur de la fleur, un peu dissemblables et inégnus, soudes entre eux à leur base, ainsi qu’avec le nectaire. Ils sont en forme de spatule. Leur limbe, qui dépasse un peu les divisions de la couche moyenne, est plus large que long, concave, un peu fronce et de couleur violette. Leur onglet est gréle et blac. L’un d’eu porte sur l’un de ses côtés deux dents gréles, assez longues, dirigées en bas. Le nectaire est en forme de cloche irrégulière, presque égal en longueur à la couche moyenne du périgone, et fentlu longitudinalement à son côté supérieur. L’un des bords de cette fente est soude avec in filament blanchâtre, court, qui porte une anthère jaune, oblongue, à une loge s’ouvrant en dedans.
L’ovaire est adhérent, petit, lisse, luisant, violet, en forme de poire. Il est séparé du reste de la flear par un étranglement. Le style est assex épais, plus long que les divisions du périgone, mais contourné sur lui-même comme les spires d’une coquille de limaçon, et entièrement caché dans le nectaire. Le stigmate est en forme de godet, et l’un de ses bords se prolonge en une lame oblongue, mince, obtuse, qui le fait paraitre latéral.
Nous n’avons pas vu le fruit, qui n’a pu se développer dans l’individu que nous avons eu sous les yeux.
Nous ignorons entièrement quelle est la patrie de la Péronie droite. On en possède au Jardin du Maséam dHistoire naturelle plusieurs pieds, dont l’un a fleuri, pour la première fois, cette année. dans les mois de juin et de imillet. On les a reçus d’Angleterre, où cependant il ne parait pas que cette plante ait encore été décrite.
Fam. des Balisiers. Juss.—Monandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.