Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #191

Phalangium Elatum

Phalangère Élancée

Un faisceau de racines fusiformes, qui atteignent la grosseur du petit doigt, donne naissance à sept ou huit feuilles lancéolées, planes, d’un vert glauque légèrement ondulées, entières sur les bords, aiguës, longues de deux i trois décimètres, larges de trois à quatre centimètres dans le milieu, et allant graduellement en se rétrécissant vers les deux extrémités. Entre ces feuilles s’élève une tige haute de six à douze décimètres, asser gréle et rameuse, qui porte quelques feuilles éparses semblables aus feuilles radicales, mais plus petites, et qui se divise en rameaux simples, effilés, épars ou opposés.

Le long de ces rameaux naissent des flears petites et nombreuses, dont les supérieures sont solitaires et presque sessiles, les inférieures réunies en fais-ceux et supportées par des pédoncules, qui atteignent à peine la longueur du périgone: celui-ci est blanc, à sis divisions profondes. Les segments sont étalés et lancéolés; les étamines, et surtout trois d’entre elles, sont plus courtes que le périgone; les filaments sont blanes et capillaires, et supportent des anthères jaunes et ovales; l’ovaire, auquel succède une capsule arrondie, à trois loges et A trois ailes obtuses, est surmonté d’un style droit plus long que les étamines, et terminé par un stigmate obtus.

Histoire

La Phalangère élancée est originaire du Cap-de-Bonne-Espérance. Nous en devons la connaissance au botaniste anglais Miller, qui, le premier. l’a cultivée en Europe. Elle vient facilement dans les jardins, où elle demande à être abritée pendant l’hiver. Elle fleurit à des époques très-différentes, suivant la cultare qu’on lui donne.

Observations

Je ne regarde que comme une seule et même espèce l’Anthericum elatum du jardin de Kew, et le Phalangium fastigiatum de M. Poiret. Je me suis assuré, en examinant, dans l’Herbier de M. de Lamarck, les échantillons décrits par M. Poiret, qu’ils appartiennent à notre plante, qui, d’un autre côté, est bien certainement la même que celle figurée et décrite par Miller. Le nom de Phalangium fastigiatum lui avait été donné par M. de Jussieu dès l’année 1774: mais Rai era lai devoir préférer celui de Phalangium elatum, comme le plus anciennement publié.

Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.

  • Phalangiam elatum. P. foliis planis, scapo ramoso, pedunculis aggregatis, corollis planis. Poiret, in Lam. Dict. 5. p. 248. Pers, enchir. 1. p. 368.
  • Anthericum clatum. Ait. Kew. 1. p. 448. Willd. 2. p. 138.
  • Phalangium fastigiatum. P. caulibus altissimis nudis, ramis pluribus, virgatis confertis, floribus subternatis. Poiret, in Lam. Dict. 5. p. 246.
  • Asphodelus capensis. A. scapo nudo ramoso, foliis lanceolatis planis. Lin. syst. pl. ed. 10. 982.
  • Asphodelas foliis planis, caule ramoso, floribus sparsis. Mill. ic. 38. t. 56.
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