Une racine formée de fibres épaises, fusiformes, blanchâtres, donne naissance à trois ou quatre tiges trèsgréles, droites, vertes, glabres, rameuses dans le haut, hautes de quatre à dix décimètres.
Les feuilles, la plupart radicales, sont linéaires, élargies vers leur partie moyenne, aiguës, un peu courbées en gouttière, demi-étalées, longues d’un à trois décimètres, larges d’un centimètre. Les tiges portent à la naissance des rameaux quelques feuilles semblables, mais plus petites.
Les fleurs sont très-petites, pendantes, disposées en grappes laches, allongées et réunies le plus souvent trois à trois en petits groupes assez écartés les uns des autres. Elles sont supportées par des pédicelles grôles, articulés dans le milieu de leur longueur, arqués, pendants à leur extrémité, qui est un peu renflée, longs de dix à quinze millimètres. Chaque groupe est accompagné par deux ou trois bractées lancéolées, aiguës, brunes, longues de trois m nètres environ.
Le périgone est divisé, jusqu’à sa base, en six segments, ovales, égaux, un peu aigus, légèrement concaves, longs de quatre millimètres, étalés et disposés sur deux rangs. Les extérieurs sont presque entièrement violets ou légèrement bordés de blanchätres. Les intérieurs sont violets le long de leur ligne moyenne, et blanes sur les bords.
Les étamines sont un peu plus courtes que le périgone. Leurs filaments sont blanchâtres, dressés, en forme de soies, barbus dans presque toute leur lon-gueur. Les anthères sont ovales, d’un jaune citrin, à deux loges qui s’ouvrent latéralement.
L’ovaire est vert, arrondi, lisse, surmonté par un style filiforme, jaunâtre, aussi long que les étamines. Le stigmate est petit, un peu en forme de tête, et de la mème couleur que les étamines.
Nous ignorons quelle est la patrie de la Phalangère à fleurs pendantes. On la cultive dans les couches du Jardin du Muséum d’Histoire naturelle, où elle est provenue de graines envoyées par M. Hornemann, sous le nom d’Anthericum pendulam. Elle fleurit pendant tout l’été.
M. Brown, dans la Flore de la Nonvelle Hollande qu’il vient de publier, a établi sous le nom d’Arthropodium, un nouveau genre de plantes dans lequel il a placé celle que nous avons fait connaître, dans une de nos premières livrai-sons, sous le nom d’Anthéric à mille fleurs. Cette plante se rapproche tellement de celle que nous venons de décrire, par son port, par sa structure et par tous ses principaux caractères, que, quoiqu’elle en soit spécifiquement bien dis-tincte, il est impossible de les placer dans deux genres différents. Cependant notre Phalangère à fleurs pendantes manque de l’un des caractères assignés par M. Brown, au genre Arthropodium, c’est-à-dire, de celui qui se tire de ce que les divisions intérieures du périgone sont ondulées. On ne peut donc la rapporter à ce genre sans en modifier les caractères. En attendant, nous la laissons dans le genre Phalangium, auquel elle se rattache par quelques espèces, telles que la Phalangère elancée et la Phalangère bicolore, et dont elle s’éloigne moins, par le port, que du genre Anthericum.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.