Arbrisseau qui s’élève à la hauteur de deux pieds ou deux pieds et demi. Ses branches, droites et roides, d’un brun-foncé tirant un peu sur le vert, sont armées d’aiguillons rares, re-courbés, presque solitaires. Les ramuscules qui croissent le long des rameaux principaux, sont courts, serrés et rapprochés entre eux. Les feuilles se composent de cinq ou de sept fo-lioles glabres, vertes sur leurs deux faces, oblongues-lancéo-lées, terminées en cuspide, inégalement dentées; les dents les plus grandes sont surmontées de glandes sessiles; les plus courtes, de glandes pédicellées. Elles sont portées par des pé-tioles, souvent privés d’aiguillons, pubescents à leur face supérieure, glabres en-dessous, munis, à leur base, de stipules petites, étroites, pointues, glanduleuses en leur bord. Les fleurs naissent à l’extrémité des petits rameaux. Les pédoncules qui les supportent, frêles et très-courts, tantôt solitaires, tantôt réunis par trois ou quatre en une espèce d’ombelle, sont mu-nis, à leur base, de bractées oblongues et aigues. Le tube du calice est globuleux et glabre. Les divisions du limbe sont pointues au sommet, appendiculées, velues intérieurement comme en leur bordure, glabres à l’extérieur, plus longues que la corolle, laquelle présente cinq pétales très-petits, d’un blanc légèrement teint en rose. Fruit globuleux et glabre.
Le R. Aciphylla croît aux environs de Wurtsbourg. Il a été découvert par M. le docteur George Heller, sur une montagne calcaire (le Hexenbruch), à un quart de lieue de cette ville, et publié par M. le professeur Rau, dans son excellent Traité sur les Roses, avec une très-bonne figure dessinée par M. Sturm, l’un des peintres les plus habiles de l’Allemagne en ce genre. Le nom de R. Aciphylla, que M. Rau a imposé à cet arbuste, dérive des mots grecs ἁκὴ, ης, et φυλλον, par allusion à la forme pointue des folioles comme de toutes les parties foliacées du Rosier. Il ne se trouve qu’aux lieux incultes et pierreux, et les fruits ne parviennent que difficilement à maturité, même dans l’état sauvage. Transporté et livré à la culture dans quelques jardins, il a très-bien fleuri, mais il est resté stérile pendant plusieurs années.
Au premier coup-d’œil, ce Rosier semble s’éloigner de toute autre espèce; mais examiné avec attention, il ne parait être qu’une modification du R. Canina, lequel n’en diffère que par ses folioles ovales el ses tubes oviformes. Telle est, au surplus, l’opinion du savant professeur lui-même qui, à la suite de sa description du R. Canina, var. β. (Ramosissima), s’est exprimé en ces termes: Per hanc varietatem Rosa Aciphyllæ, excepto calycis tubo oviformi, simillimam, Rosa Canina transire videtur in Rosam Aciphyllam.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.