C’est M. le docteur Mérat qui a découvert ce Rosier sur le mont Valérien, près Paris. Ce botaniste en a donné la description dans sa Flore: nous nous contenterons de la reproduire ici.
R. Biserrata. Tige de trois à quatre pieds, munie d’aiguillons courbes, à base plus longue qu’ils ne sont hauts; folioles ovales, assez grandes, doublement dentées en scie, chaque dent terminée par une glande; pétiole glabre, ainsi que les folioles, peu ou point aiguillonné, un peu glanduleux; stipules très-glanduleuses; pédoncule et fruit glabres, celui-ci (presque) globuleux; divisions du calice presque simples, très-glanduleuses; fruits gros; fleurs solitaires d’un rose pâle. Juin. Se trouve le long des murs du Calvaire.
Le Rosier de M. Mérat a de grands rapports avec le R. Montana de Villars (Dauph. 3, p. 547), le R. trachyphylla de Rau (En. p. 124), et le R. adenophylla1 de Willedenow, (Hort. Berol. 546), desquels il ne diffère que par ses tubes presque globuleux et ses pédoncules glabres. Le R. Malmundariensis de Le Jeune ne s’en éloigne que par ses fruits plus petits et de forme ellipsoïde. Au reste, tous ces Rosiers paraissent dériver du R. Montana et présentent comme lui des folioles glabres sur les deux faces, dentées en scie, chaque dent surmontée d’une glande, et des fleurs presque solitaires.
Nous ignorons par quel motif M. Desvaux a classé le Rosa biserrata parmi les Rosiers des haies: ces derniers arbrisseaux offrent des folioles glabres en-dessus, et couvertes de glandes en-dessous comme sur la bordure, enfin d’autres caractères qui ne permettent pas de confondre le R. sepium avec le R. biserrata.
En considérant le volume du fruit de notre Rosier, ainsi que son lieu natal, on est autorisé à croire que le peuple de Paris, qui, avant le règne de Henri III, se rendait en proces-sion, à certains temps de l’année, soit au Calvaire, soit aux différentes chapelles qui existaient dans les bois environnant cette ville, en rapportait le fruit de ce Rosier, ainsi que les fruits d’autres églantiers qu’on criait autrefois dans les rues de Paris avec des cormilles, des alises, des prunelles des haies, et autres fruits acides, dont on peut voir l’énumération dans une pièce de vers, par Guillaume De La Ville-Neuve, intitulée les Crieries de Paris.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.