Cet arbrisseau a tout le port du Rosier de Van-Eeden, dont nous avons donné la figure, c’est-à-dire que, comme celui-ci, ses branches, d’abord droites et assez élevées, se couchent sur la terre, et végètent à la manière de l’Arvensis de nos forêts, mais sans s’étendre aussi loin, et sans se rattacher au sol par de nouvelles racines. Ses rameaux sont armés d’aiguillons épars, d’inégale grandeur, les uns droits, les autres recourbés. Les folioles au nombre de trois, cinq ou sept, ovales-arrondies, en général simplement dentées (les dents par-fois glanduleuses), sont glabres en-dessus, et pubescentes en-dessous: elles sont portées par un pétiole velu, muni de glandes et de petits aiguillons recourbés, ayant à sa base deux stipules lancéolées, pointues au sommet, denticulées et glanduleuses en leur bord. Les fleurs latérales ou terminales, quelquefois solitaires, plus souvent disposées par deux ou par trois à l’extrémité des rameaux, sont supportées par des pédoncules longs, roides, rapprochés entre eux, couverts de poils glanduleux. Le tube du calice est tantôt brusquement arrondi à sa base, tantôt, et sur le même pied, il est renflé au milieu, et aminci aux deux ex-trémités; de sorte que, pour sa forme, il semblerait tenir le milieu entre le tube du calice du R. alba, et celui du damascena: cet organe est, d’ailleurs, muni à sa base de quelques poils entremêlés de glandes sessiles. Les divisions du limbe, appendiculées, sont aussi couvertes de glandes pédicellées, d’une couleur purpurine. La corolle se compose de cinq grands pétales d’un blanc satiné, légèrement teints d’un rose-tendre au sommet, échancrés en cœur, d’une consistance très-molle, et un peu plissés à la manière des pétales du Papaver-rheas. Le bouton est blanc, et quelquefois d’un rose-pâle au sommet avant l’épanouissement. Les styles, de la longueur des étamines, sont distincts, et velus à leur base. Fruits petits, par rapport à la grandeur de la corolle, renflés à la base et amincis au sommet.
Le Rosier à fleurs géminées croît, en Allemagne, dans les terres labourées, avec le R. pumila. M. le professeur RAu, qui a bien voulu nous l’envoyer, la trouvé sur la montagne de Schwabenberg, près Kirtzingen à cinq lieues de Wursbourg. On le voit encore, aux environs de cette dernière ville, dans les parties argilleuses du mont Hexenbruch: sa fleur peut passer, parmi les simples, pour une des plus belles du genre. Il paraît que le tube du calice est sujet à varier, et qu’on l’a quelquefois trouvé couvert de poils glandu-leux. Nous l’avons précédemment rangé dans la série des Rosiers blancs, en nous étayant de la forme des tubes et des fruits, ainsi que des folioles presque rondes, glabres en-dessus, velues en-dessous et simplement dentées, caractères propres au R. alba. Mais nous devons dire que M. Rau, dans sa correspondance, nous conteste cette réunion, et persiste à considérer le R. Geminata comme une espèce distincte.
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