Arbrisseau assez commun dans les bois et dans les haies aux environs de Paris. On le trouve aussi dans les contrées septentrionales de l’Europe. Il s’élève, en un buisson rameux, à la hauteur de trois, de quatre, et souvent de six pieds. Ses rameaux, absolument glabres, sont armés d’aiguillons crochus, quelques-uns épars, mais presque toujours disposés deux par deux près des stipules. Les feuilles se composent de cinq, plus rarement de sept folioles ovales-arrondies, vertes et glabres en-dessus, plus pâles et tomenteuses en-dessous, en général simplement dentées, mais parfois munies de dents inégales au sommet: ces folioles sont un peu fermes au toucher, et leurs nervures saillantes et presque parallèles; elles sont portées par des pétioles aiguillonnés, ayant à leur base des stipules velues, très-entières, pointues au sommet, denticulées en leur bord. Les fleurs sont disposées par trois ou cinq à l’extrémité des rameaux qui croissent le long des branches principales, où elles se réunissent en un corymbe court et serré. Les pédicelles et les ovaires sont glabres, et les divisions calycinales pinnatifides. La corolle présente cinq pétales d’un rose très-tendre, échancrés en cœur au sommet. La fleur est petite, eu égard à la hauteur et à la vigueur de l’arbrisseau. Le fruit est sphérique, et d’un rouge-vif à la maturité.
Ce Rosier, tout en conservant ses caractères, varie dans ses dimensions, suivant les sites, la nature du terrain, et les ex-positions. Ses folioles sont tantôt petites ou moyennes, comme dans l’individu dont nous présentons la figure; tantôt, elles sont très-grandes, même allongées et terminées en pointe. Les aiguillons sont aussi, dans plusieurs Rosiers, peu ou point élargis à leur base, et c’est cette dernière circonstance qui a déterminé M. De Candolle à constater une variété sous le nom de R. dumetorum litigiosa. Quant à nous, nous y avons retrouvé, dans leur entier, les caractères du R. collina de DC. (non Jacquin), et nous avons cru pouvoir le placer dans la série des variétés de ce Rosier, dont il nous paraît impossible de le séparer, à cause de ses folioles constamment velues en-dessous. (Voyez notre ouvrage, l. c.)
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