Cet arbrisseau fait partie du groupe des Rosiers à feuilles velues sur les deux faces (R. villosce, l. c. p. 39). Il s’élève, en buisson, à la hauteur de quatre ou cing pieds. Ses branches sont armées de forts aiguillons grisâtres, presque droits, dilatés à leur base, épars, et parfois disposés deux par deux près des stipules des feuilles. Ses folioles, au nombre de cinq, rarement de sept, grandes, velues des deux côtés, doublement dentées, sont portées par un pétiole aussi velu, et garni de quelques petits aiguillons crochus. A la base de ce pétiole sont deux stipules larges, bifides, pointues et quelquefois foliacées au sommet, denticulées en leur bord. Les fleurs, rarement solitaires, plus souvent disposées par trois, naissent à l’extrémité des rameaux: elles sont supportées par des pédoncules hérissés d’un grand nombre de poils fermes, terminés par des glandes. Le tube du calice, de forme ovoide, est entièrement couvert de pareils poils. A la base de ceux des pédoncules qui se trouvent chargés de trois fleurs, sont deux bractées ovales-pointues, un peu foliacées au sommet. Chaque pédicelle est muni de bractées qui lui sont propres; mais celui du milieu, toujours plus court que les deux autres, en est privé, par les motifs que nous avons déja exposés plusieurs fois. La corolle se compose de quatre à cinq rangs de pétales, d’un rose-tendre, très-agréable à l’œil, irrégulièrement échancrés au sommet, un peu jaunes vers longlet. Les divisions du limbe, allongées, souvent entières, quelquefois garnies de petites pinnules simples, sont cotonnenses à l’intérieur, et couvertes, extérieurement, de poils glanduleux. Fruit gros, un peu renflé vers le milieu, rouge à la maturité, mais ayant alors perdu une grande partie des aspérités qui le couvraient avant cette époque.
Ce Rosier est assez commun dans les jardins, où on le confond souvent avec le Rosier velu à fleurs doubles; cependant celui-ci en diffère par ses tiges plus élancées et beaucoup plus élevées, les tubes de ses calices globuleux, et ses pétales d’un rose plus foncé. Il est vraisemblable que notre Rosier est un produit de la semence des graines du R. tomentosa de nos fo-rêts, et, à la vue de notre dessin, on s’appercevra aisément que la culture, en multipliant les pétales, a considérablement augmenté le volume de la fleur, comme de toutes les parties foliacées de l’arbrisseau. Cultivé à l’ombre et dans un terrain frais, ce Rosier donne, au commencement de l’été, une multitude de fleurs d’une odeur faible, mais très-agréable.
M. le professeur Rau a cru retrouver le type de tous les individus qui concourent à former le groupe des villosæ, dans le R. rubiginosa et ses variétés. Selon ce savant, il n’existe de différence qu’en raison des proportions qui sont plus grandes dans les villosæ, et plus petites dans les rubiginosæ.
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