Les amateurs doivent cette jolie variété du R. Indica à M. Cels, qui l’a obtenue de semence en 1804: elle était alors connue sous le nom de Bengale de Cels; mais depuis, on l’a nommée Bengale à fleurs blanches, parce qu’on confondait avec elle le Rosier de Cels, figuré dans cet ouvrage.
L’arbrisseau s’élève à un pied et demi, ou environ. Les branches supérieures sont généralement glabres, mais celles du bas sont armées de quelques aiguillons épars, un peu recourbés. Les feuilles se composent de trois, cinq, et quelquefois de sept folioles ovales, pointues à la base et au sommet, vertes et glabres en-dessus, plus pâles en-dessous. Le pétiole qui les supporte, muni de quelques petits aiguillons crochus et jau-nâtres, est garni, à sa base, de stipules longues, étroites, très-aiguës au sommet, finement denticulées en leur bord. Les fleurs, latérales et terminales, sont tantôt solitaires, tantôt disposées par trois ou quatre à l’extrémité des rameaux, où elles se réunissent quelquefois en une espèce d’ombelle. Les tubes des calices, ovoides-allongés, sont glabres, ainsi que les longs pédoncules qui les supportent. Chacun de ces pédoncules est muni de très-petites bractées ovales et terminées par une pointe. Les divisions du limbe sont entières, ou, rarement, accompagnées d’une ou deux petites pinnules simples. Corolle de trois à six rangs de pétales, irrégulierement échancrés au sommet, d’abord d’un rose très-pâle, et ensuite d’un blanc plus ou moins pur. Ces pétales sont par-fois, en finissant, maculés de petites taches rougeâtres. Les étamines et les styles ressemblent, en tout, à ceux de l’espèce primitive.
Notre arbrisseau est, en général, frêle et délicat: il ne résiste pas aux fortes gelées, et celles du mois de janvier 1820 ont fait périr une bonne partie des pieds qu’on a laissés dans les jardins à Paris et dans les environs. Les sujets qu’on cultive dans des pots et que l’on rentre dans l’orangerie, l’hiver, réussissent assez bien: mais ceux qu’on livre à la pleine terre sont languissants et demandent, pour fleurir, à être rabattus, chaque année, à un pouce près des racines. Il faut encore les changer de place tous les deux ans, et les replanter dans un terrain mélangé de terre et de terreau, et mieux encore dans une plate-bande de terre de bruyère: mais il est préférable de les élever en pots et de les rentrer l’hiver.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.