Arbrisseau touffu, qui sélève en buisson à la hauteur de quatre ou cinq pieds. Ses rameaux glabres sont armés d’aiguillons jau-nâtres, presque droits, épars sur les branches adultes, et géminés sur les rameaux jeunes et florifères. Les feuilles se composent de cing ou de sept folioles très-grandes, à-peu-près ovales, d’un verd obseur en dessus, glauques en dessous, profondément et inégalement dentées, couvertes sur les deux faces et sur leur bordure, de poils glanduleux et visqueux. Ces folioles, froissées dans les doigts, donnent une forte odeur de térébenthine. Elles sont portées par un pétiole velu, muni de quelques petits aiguillons recourbés et jaunâtres, ayant à sa base deux stipules élargies, décurrentes, denticulées, glanduleuses et velues. Les fleurs latérales et terminales, petites, presque inodores, tantôt solitaires, tantôt réunies par trois ou quatre en une espèce d’ombelle, sont supportées par des pédoncules courts, hérissés de poils roides et glanduleux: chaque pédicelle est muni de bractées pointues au sommet, élargies à la base. Le tube du calice, de forme presque ronde, est hérissé de pareils poils. Les divisions du limbe, prolongées en pointe, sont tantôt simples, tantôt munies de quelques pin-nules. La corolle présente cinq pétales de couleur rouge, qui se dégrade en couleur blanchâtre vers la base: ils sont irrégulie rement échancrés au sommet, et souvent surmontés d’une petite pointe. Styles peu saillants, à stigmates agglomérés en une tête arrondie au centre de la fleur.
Ce Rosier est très-remarquable par la grande dimension de ses folioles et leur odeur résineuse; il n’est pas encore très-commun; mais, quand il sera multiplié, il deviendra propre à orner les parcs et les jardins anglais. Nous l’avons observé chez MM. Noisette et Cels, et dans quelques jardins d’amateurs qui le confondent avec le Rosier qu’on nomme vulgairement Muscade rouge (R. Evratina Bosc. R. villosa Evratina Du P. Gym. Ros.); mais, si. ce dernier Rosier a quelque rapport avec le nôtre, comme avec toutes les variétés du Villosa, par ses pédoncules et ses tubes hérissés, il en diffère par ses folioles, et par beaucoup d’autres caractères qui l’éloignent du R. Villosa terebenthina. Nous considérons, considérons, au reste, le R. Evratina comme une production anomale issue du R. Alba et du Villosa, dont il participe évidemment. On le dit naturel au sol de l’Amérique septentrionale; cependant M. Nuttall n’en fait aucune mention dans sa nomenclature.
Le R. Villosa terebenthina ne réussit bien qu’à l’ombre et sous les grands arbres. Sa végétation est moins vigoureuse lorsqu’il est exposé au soleil.
R. Germinibus globosis pedunculisque hispidis; foliolis (resinam terebenthinam redolentibus) glaucis, glutinosis, utrinque villosis, duplicato-serratis, serraturis ciliatis; caule aculeis subrectis. (N.)
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.