Les branches de cet arbrisseau sont susceptibles de s’élever à une grande hauteur, comme celles du R. multiflora rosea que nous avons décrit, et dont il ne diffère que par ses rameaux plus robustes, ses fleurs beaucoup plus larges, quoique peut-être un peu moins nombreuses, d’une belle couleur pourpre, et par ses folioles plus arrondies, trois ou quatre fois plus grandes que celles de tous les individus de l’espèce.
Cette magnifique variété, remarquable par son feuillage et le coloris de ses pétales, a été introduite en France par M. Noisette, chez lequel elle a fleuri au mois de septembre de l’année dernière (1819). Lui-même l’a découverte en 1817, dans le jardin d’un maraîcher des environs de Londres qui l’avait obtenue de graines reçues du Japon, et qui lui a cédé le pied tout entier. Jusqu’à-présent, elle n’a été cultivée qu’en terre de bruyère, dans une serre tempérée; mais tout porte à croire qu’on parviendra à l’acclimater.
R. Germinibus subovatis pedunculisque villosis inermibus; foliolis discoloribus, supra glabris, subtus pubescentibus; stipulis bracteisque pestinatim-subpartitis; caulibus scandentibus petiolisque aculeatis; pedunculis multiforis. (N.)
R. Multiflora fore simplici. (N.)
Ce Rosier, que nous n’avons pas vu en fleurs, est ici noté d’après le témoignage de M. Noisette, qui nous a assuré l’avoir observé dans le jardin des apothicaires, à Londres. M. Anderson lui en a donné un pied qu’il a multiplié, et qu’on peut se procurer dans sa pépinière. Peut-être fleurirait-il au moyen de la greffe! Vulg. Multifore à fleurs simples.
R. (Multiflora) germinibus ovatis, pedunculisque inermibus villosis; caule petiolisque aculeatis. Thunb. fl. Jap, P. 214. Poiret Ency. 6, p. 290, № 22.
C’est le Rosier auquel Thunberg donne des fleurs blanches, qu’on n’a pas encore vues en Europe. Vulg. Multiflore de Thunberg; Multiflore blanche.
R. (Florida) germinibus ovatis, pedunculis petiolisque pubescentibus; foliolis ovatis obtusis, subglabris obtuse-crenatis; pedunculis multifloris. Poiret l. c. supp. p. 715. Curtis, Bot. mag. № 1059.
Cette variété est commune dans les jardins; les Anglais la nomment Rosier à fleurs de ronce parce que la Rose ressemble à la fleur double de cette plante. On la connaît en France sous les noms de Multiflore carnée; Mulflore à bouquets.
Les Rosiers multiflores ont été ainsi nommés à cause de l’abondance des fleurs que produisent ces arbrisseaux. Leur disposition en une panicule qui fléchit sous le poids de soixante et souvent de cent Roses, des stipules et des bractées pectinées, enfin des branches sarmenteuses, les feront aisément distinguer de tous les autres, sur-tout du Rosa moschata, dont ils paraîtraient se rapprocher; mais celui-ci diffère du R. multifora par ses styles soudés, la disposition de ses fleurs, et d’autres caractères encore.
Toutes ces variétés se reproduisent avec la plus grande facilité par les boutures et les marcottes. On les greffe avec succès sur le Rosier sauvage; et, lorsqu’on peut insérer les yeux sur un sujet isolé, haut de huit à dix pieds, les longues branches, au lieu de s’élever, deviennent pendantes à la manière de celles du saule pleureur (Salix Babylonica), et produisent un effet très-pittoresque. Nous avons dit ailleurs que les Rosiers multiflores étaient susceptibles de périr par l’effet du froid: c’est pourquoi l’on doit se garder de les tialler au mois de février, comme cela se pratiqué pour la plupart des autres Rosiers. Il faut attendre que les gelées du printemps ne soient plus à craindre, pour faire cette opéra-tion, c’est-à-dire la fin d’avril: alors on supprimera le bois mort ainsi que les rameaux attaqués du noir; à l’égard des longues branches qui auront fourni, dans le courant de l’été, les petits rameaux feuillés et florifères, elles seront rabattues sur de bons yeux près de la tige, ou près du point de l’insertion des greffes, si l’on opère sur un sujet greffé. Quant aux rameaux verts qui seront restés stériles, on se gardera de les retrancher, car ceux-là seuls doivent produire des Roses en abondance l’été suivant: on se contentera d’en couper l’extrémité. Cette taille, qui nous est propre, est fondée sur l’observation que nous avons faite, que, dans ces rosiers, les branches qui ont donné des rameaux à fleurs n’en reproduisent presque jamais, et périssent ordinairement.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.