Arbrisseau dont la tige se divise en longs rameaux grimpants, glabres, droits, d’une couleur rougeâtre, garnis d’aiguillons souvent géminés et stipulaires, quelquefois épars. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles assez petites, ovales ou ovales-allongées, vertes et glabres en dessus, plus pâles et pubescentes en dessous, presque sessiles, molles au toucher, simplement dentées. Elles sont portées par un pétiole velu, muni de quelques petits aiguillons crochus, ayant à sa base deux stipules garnies, de chaque côté, de découpures profondes qu’on pourrait comparer aux dents d’un peigne. Les fleurs, petites, presque pleines, terminales, légèrement odo-rantes, naissent à l’extrémité des rameaux qui sortent des branches principales; elles présentent une panicule étalée, ramifiée, sur laquelle on compte un très-grand nombre de fleurs rapprochées entre elles. Les bractées propres à chaque pédicelle, sont incisées des deux côtés, comme les stipules des feuilles. Ces pédicelles, ainsi que le pédoncule commun, sont couverts d’un duvet semblable à celui que l’on remarque sur les pétioles. Les tubes des calices, de forme ovoide, quelquefois un peu arrondis, sont pubescents. Les divisions du limbe, pointues au sommet, moins longues que les pétales, sont également pubescentes: trois d’entre elles sont pinnatifides, et les deux autres sont simples. Corolle de plusieurs rangs de pétales d’une couleur de rose pâle. Styles libres, velus, ceux du centre rapprochés en faisceau, et ceux de la circonférence divergents.
Notre Rosier croit spontanément à la Chine, cette contrée délicieuse, où Flore règne sans rivale;1 il en a été rapporté par l’honorable écuyer T. Evans, vers 1804, et a fleuri pour la première fois en Angleterre, dans la pépinière de MM. Colville. M. Boursault l’a ensuite fait venir de Londres à Paris en 1808; et ce n’est que quatre ans après, au mois d’août 1812, qu’il a donné ses fleurs dans le jardin de M. le docteur Cartier.
Les longs rameaux du multiflore se prêtent à toutes sortes de formes: on en garnit des berceaux et des tonnelles; on les dirige en guirlandes ou en pyramides; enfin, au moyen de soutiens et de treillages, on en palisse les murs à une très-grande hauteur. On doit observer que les individus greffés sont ceux qui réussissent le mieux; on sait que les francs-de-pied fleurissent plus difficilement, et sont, en général, languissants. On doit les garantir du froid par de bonnes couvertures; car M. De Launay fait remarquer, dans son bon jardinier, que les gelées des mois de novembre et décembre de l’année 1812 ont détruit par-tout, à Paris et dans les environs, les greffes et les francs-de-pied qu’on avait laissés en pleine terre. Nous renvoyons ci-après, p. 70, pour quelques préceptes relatifs à la taille de cet arbrisseau.
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