Une souche verte, de consistance demiligneuse, divisée en plusieurs rameaux couchés horizontalement sur la terre, et de la grosseur d’une plume de cygne, émet en dessous des fibres radicales nombreuses, d’un brun pâle.
Chacun des rameaux de cette souche est chargé d’un grand nombre de feuilles engainantes, qui le recouvrent dans sa presque totalité, et qui, quoiqu’elles soient toutes redressées, sont disposées sur deux rangées, laissant entre elles un intervalle étroit. Ces feuilles sont linéaires-lanceolées, hautes de deux à trois décimètres, rétrécies dans leur partie inférieure, qui est pliée en gouttière et carénée sur le dos, planes dans le reste de leur étendue, aigues, finement dentelées, glabres, d’un vert foncé uniforme, nullement charnues, de consistance médiocre, cartilagineuses sur les bords dans leur partie supérieure.
De l’extrémité des rameaux qui supportent ces feuilles, et au devant d’elles, nait une hampe nue, rougeâtre, presque cylindrique, glabre, haute d’un déci mètre environ, terminée par un épi lâche, que forment des fleurs roses peu nombreuses, sessiles, éparses, ou plus rarement réunies deux à deux. A la base de chaque fleur est une bractée lancéolée, aiguè, rougeâtre, aussi longue qu’elle.
Le périgone est inférieurement en forme de tabe, long de trois ou quatre millimètres seulement, et assex gros. Au dessus il est divisé en six segments lancéolés, aigus, demi-étalés, recourbés en dehors au sommet, longs d’un centi-mètre, d’un beau rose extérieurement, blanchâtres intérieurement.
Les filaments des étamines sont insérés à l’entrée du tabe du périgone, et atteignent presque la longueur du limbe. Ils sont blancs, en forme d’alène, surmontés par des anthères ovales jaunes.
L’ovaire est libre, trespetit, vert, arrondi. Le style est rouge, filiforme, triangulaire, plus long que les segments du périgone. Le stigmate est blanchâtre, barbu, arrondi, à trois lobes peu distinets.
Nous n’avons pas vu le fruit.
La Sanséviera rose est originaire de la Chine, d’où elle a été introduite en Angleterre il y a une vingtaine d’années. C’est d’après des individus cultivés dans les serres du Jardin du Muséum d’Histoire naturelle que nous avons fait notre description et notre figure. Ils étaient en fleur au mois de décembre.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.