Une bulbe ovoïde, presque arrondie, plus petite qu’une nois, couverte de tuniques minces, donne naissance, par sa base, à un grand nombre de fibres radicales, simples, blanches et menues; de sa partie supérieure sortent plusieurs feuilles radicales courbées en gouttière, oblongues, obtuses, un peu calleuses au sommet, parfaitement glabres, un peu luisantes, d’abord plus courtes que les hampes, ensuite égales à leur longueur, et souvent même plus longues qu’elles.
D’entre les feuilles sortent une ou plusieurs hampes droites, simples, très-anguleuses, hautes de 1–2 décimètres, terminées chacune par une, deux ou trois fleurs, plus grandes que dans les autres Scilles, et d’un bleu améthyste. Ces fleurs sont un peu écartées, portées sur des pédicelles plus courts que la corolle, cylindriques, d’un violet foncé et verdâtre: à la base de ce pédicelle se trouve une bractée avortée, large, très-courte, à trois dents, et de couleur violette. Lorsque la fleur est solitaire, son pédicelle nait au sommet de la hampe.
La corolle est en cloche, ouverte dans sa partie supérieure, un peu serrée à la base, à six parties profondes, oblongues, égales, obtuses, longues de a centimètres au plus, munies d’une nervure longitudinale assez foncée, et de deux petites taches blanches à sa base.
Les étamines sont au nombre de six, placées devant chacune des parties de la corolle, presque de moitié plus courtes qu’elles, droites, et serrées contre le pistil: leurs filets sont en forme d’alêne, blancs, avec le sommet bleuâtre et très-aigu; les anthères sont ovales, vacillantes, de couleur bleue; le pollen a une teinte bleue qui tire sur le vert d’eau.
L’ovaire est libre, arrondi, à trois angles très-obtus, d’un vert pâle, chargé d’un style droit, filiforme, égal à la longueur des étamines: ce style est blane, avec le sommet bleu, à trois lobes très-courts et à peine visibles.
Le fruit est une capsule à trois loges, à trois valves chargées d’une cloison longitudinale sur leur face interne.
On assure que cette plante est indigène de Constantinople et a été apportée en Europe en 15g0. Forskahl ne l’indique point dans son catalogue des plantes de Constantinople, et on la trouve certainement dans plusieurs parties de l’Europe, où elle parait véritablement naturelle. Ainsi elle se retrouve en Russie, en Autriche, en Allemagne, et jusques en France, dans le département des Landes: elle s’est presque naturalisée dans les bosquets du Jardin des Plantes de Paris. ♃.
Elle fleurit au printemps.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.