Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #116

Scilla Maritima

Scille Maritime

Description

Cette plante est tellement connue, comme l’atteste la synonymie que nous venons de présenter, qu’il sera inutile d’entrer dans aucun détail relativement à la stracture: on sait qu’elle est surtont remarquable par sa balbe sphérique, plus grosse que le poing, et dont la partie supérieure est souvent hors de terre; cette bulbe est formée d’un grand nombre de tuniques, charnues dans le cen-tre, membraneuses sur les bords, qui sont rougeâtres dans la première variété, et blanches dans la seconde; sa hampe est droite, haute de 5–6 décimètres, terminée par une longue grappe de fleurs blanches, ouvertes en étoile; les feuilles naissent de la racine; elles sont lascéolées, et atteignent jusqu’à 3 décimètres de longueur; les bractées se prolongent, au-dessons du point de leur insertion, en un appendice particalier, qui ne se retrouve dans aucune autre Scille, et qui suflit seul pour caractériser cette espèce.

Histoire

La Scille croit dans les sables voisins de la mer, sur les côtes de toute la Méditerranée; elle se retrouve sur celles de l’Océan, en Portugal, en Espagne, et en France, le long de la Bretagne et de la Normandie. ♃.

On la cultive non-seulement dans les jardins de botanique, mais surtout dans ceux destinés à la pharmacie. Sa bulbe se conserve long-temps fraîche, et peut même végéter et fleurir étant conservée hors de terre.

La bulbe de Scille est pleine d’un suc visqueux, d’une amertume et d’une ácreté désagréables; il est meme tellement actif, qu’il excite des démangenisons douloureuses lorsqu’on sen frotte les mains. Les animaus laissent la Scille in-tacte, même lorsqu’ils sont pressés par la faim; et l’expérience a appris que cette plante est un poison pour les souris, les chats, les cochons-dinde, les pintades, et plusieurs antres animaus: on a même quelques exemples d’hommes qui ont péri misérablement, pour avoir pris une once de Seille; quelques médecins assurent même qu’un demi-scrupale a suffi pour donner la mort.

Cette même Seille, si dangereuse lorsqu’elle est prise à trop forte dose, devient l’un des moyens les plus précieux de la médecine, lorsqu’elle est donnée avec prudence. Les anciens en connaissaient deja toute l’ellicacité, et en attribuent la découverte, les uns a Epiménide, les autres à Pythagore. Ce médicament est singulièrement stimulant, et est surtout estimé comme diurétique: cest à ce titre quon l’emploie avec succès dans certaines hydropisies, dans les asthmes, etc. On se sert encore de ce remède, soit pour expulser le gravier, soit pour détruire les vers, soit pour exciter le vomissement. Il est hors des bornes de l’histoire naturelle d’entrer ici dans aucun détail sur la préparation de ce médicament, et sur les différents cas où son emploi peut être utile ou dan-gereux; nous n’avons voulu qu’indiquer, en peu de mots, toute l’importance médicale de la plante dont nous présentons l’histoire botanique.

Explication de la planche

La Plante de grandeur naturelle, avec la hampe coupée en deux parties.

  1. 2. Les bractées.
  2. La corolle ouverte.
  3. Le pistil.

Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.

  • Scilla maritima: S. nudillora, bracteis refractis. Lin. Spec. 449. Mat. med. 94. Mill. Dict. n. 1. Murr. app. med. 5. p. 91. Desf. atl. 1. p. 297. Woodv. med. bot. 2. p. 322. t. 118.
  • A. radice rubra.
  • Ornithogalam maritimum, seu Scilla radice rubrâ. Tourn. Inst. 381.
  • Scilla vulgaris radice rubra. C. Bauh. pin. 73.
  • Scilla rufa magna vulgaris. J. Bauh. hist. 2. p. 615. ic.
  • Pancration. Clus. hist. 171. ic. Dod. pempt. 691. ic. Tab.ic. 630. Ger. hist. 172. ic.
  • Scilla major radice rubrâ. Math. comm. 454. ic.
  • Scilla rubentibus radicis tumicis. Lob. ic. t. 158.
  • Scilla. Fuchs. hist. 782. ic. Dalech. hist. 1576.
  • Scilla officinalis. Blackw. t. 591.
  • La Squille. Regnault. Bor. ic.
  • B. radice albâ.
  • Ornithogalum maritimum, seu Scilla radice albâ. Tourn. inst. 381.
  • Scilla radice albâ. C. Bauh. pit. 73. Best. hort. Eynst. vern. ord. 2. p. 3. f. 1.
  • Scille magne albic. J. Bauh. Mist. 2. p. 618.
  • Scilla hispanica. Clus. hist. 1. p. 151. ic. Dod. pempt. 690. ic. Ger. hist. 171. ic. Lob. ic. t. 151. Dalech. hist. Lugd. 1576 et 1577. ic. Mattiol. comm. 453. ic.
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