Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #149

Sisyrinchium Bermudiana

Sisyrinche Bermudienne

Description

Cette plante, longtemps confondue avec le Sisyrinche-tranchant, en dillère certainement par ses spathes plas courtes que les fleurs, par sa tige moins fortement comprimée, par ses feuilles plus larges, par ses fleurs plus grandes, mélangées de bleu et de jaune; enfin elle est indigène d’un pays différent, et ne peut passer l’hiver hors de l’orangerie; tandis que le Sisyrinche-tranchant passe sans danger toute l’année en pleine terre.

Elle sélève jusqu’à 4–5 décimètres; ses racines sont des fibres simples et blanchatres. Sa tige est comprimée, à deux bords tranchants, droite, glabre; ainsi que le reste de la plante; ses feuilles sont engainées par le bord a la manière des Iris, disposées vers la racine en une espèce d’éventail, linéaires, pointues, larges d’un centimètre.

Les fleurs naissent vers le sommet des tiges, disposées environ 4 ensemble en faisceau, enveloppées de spathes, dont elles dépassent la longueur. Leur corolle est en roue, à 6 lobes oblongs, égaux entre eux, terminés par une petite pointe. Les étamines sont au nombre de trois, réunies ensemble par les filets en un tube cylindrique. Le style porte trois stigmates pointus. Le fruit est une capsule arrondie, à trois loges, à trois valves chargées chacune d’une cloison à plusieurs graines.

J’ai va une monstruosité ou une maladie de cette plante, qui paraissait due à ce que l’individu avait fleuri pendant l’hiver dans l’orangerie. Les fleurs étaient, les unes d’un blane verdatre, les autres d’un Lilas pâle; les premières seules, quoiqu’en apparence plus altérées, donnaient des ovaires fertiles, tandis que les secondes étaient absolument stériles. Le style était à peu près égal aux étamines dans les fleurs fertiles, trois fois plus long qu’elles dans les fleurs stériles. Le même pied, transporté au printemps, en plein air, donna des fleurs colorées et conformées comme à l’ordinaire.

Histoire

Cette plante est originaire des iles Bermudes, d’où elle a été anciennement apportée en Europe: on la cultive dans l’orangerie. ♃.

Elle fleurit au printemps.

Explication de la planche

La Plante de grandeur naturelle.

  1. La capsule.
  2. La capsule coupée en travera.
  3. Quelques graines.

Fam. des Iridées. Juss.—Gynandrie ou Monadelphie triandrie. Lin.

  • Sisyrinchium Bermudiana. S. caule ancipiti ramoso folioso, spathis sulæqualibus flore brevioribus. Lam. Dict. 1. p. 408. Cav. diss. 6. p. 346. t. 192. f. 1.
  • Sisyrinchium Bermudiana. S. scapo ancipiti ramoso folioso, spathâ sabquadrillorâ floribus breviore, petalis mucronatis, foliis ensiformibus. Willd. Spec. 3. p. 578. Gaul. in Ann. bot. 1. p. 246.
  • Sisyrinchium Bermudianum. S. foliis gladiolatis amplexicaulibus peduncalis brevioribus. Mill. Dict. n. 1.
  • Sisyrinchium Bermudiana var. β. Lin. Spec. 1353. Hort. cliff. 431. Hort. Ups. 278.
  • Sisyrinchium Bermudiense, Moribus parvis ex cœruleo et aureo mistis. Pluck. Alm. 348. t. 61. f. 2.
  • Bermudiana Tridis folio radice fibrosâ. Tourn. inst. 388. Dill. Elth. 48. t. 41. f. 48.
Looking for a translation?

The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

Translate