Sa bulbe est ovoïde, assez petite, réticulée à l’extérieur lorsqu’elle est avancée en Age; elle donne naissance à une tige droite ou un peu courbée, ordinairement simple, cylindrique, longue de 3–4 décimètres, garnie dans le bas de quelques écailles engainantes, droites, analogues à des feuilles avortées. Vers le milien de la tige nait une longue feuille pointue, en forme de glaive, presque linéaire, glabre ainsi que le reste de la plante, droite, ou étalée et dépassant la longueur de la tige. Celle-ci est garnie, dans sa partie supérieure, de spathes alternes, engainantes, alongées, pointues, verdâtres; celles du bas sont souvent stériles, et alors la plante ne porte qu’une seule fleur à son sommet; quelquefois les spathes inférieures émettent de petits rameaux chargés chacun d’une fleur: chaque spathe est à deux valves, dont l’extérieure est grande, senle visible en dehors, et l’extérieuro linéaire, cachée sous la précédente. La fleur est assez grande, de couleur jaune, tachée vers le milieu de ses lanières de taches verdátres plus ou moins prononcées; elle est portée sur un pédicelle gréle, fible, plus long que la spathe; ce pédicelle se termine par un ovaire alongé, presque cylindrique, ou à trois angles peu saillants; le périgone adhère par sa base avec l’ovaire, et se divise trèsprofondément en six lanières, à pen près égales entre elles, oblongueslancéolées, pointues, étalées, traversées par une nervure longitudinale, munies d’une tache verdâtre; cette tache est placée à la face extérieure dans nos individus; la figure de Jacquin l’indique à la face intérieure des lanières florales. Malgré cette dillérence, je nai pu trouver aucune raison plausible pour douter de l’identité des deux plantes: peut-être s’estil glissé quelque erreur d’enluminure dans le magnifique ouvrage que je viens de citer. On sait en eflet que, dans toute la famille des Liliacées, les taches ou bandes verdâtres qui se trouvent souvent sur les fleurs sont placées à leur surface extérieure; et ce fait s’accorde bien avec les principes d’anatomie végétale développés dans le premier volume de la Flore française (troisième édition. §. 144 et 145).
Les étamines sont au nombre de trois, de couleur jaune, et ne dépassent pas le quart de la longueur de la fleur; leurs filets sont soudés ensemble presque jusqu’au sommet, et forment autour du style une gaine cylindrique; les anthères sont droites, linéaires, à deux loges qui s’ouvrent du côté extérieur. Le style est grêle, cylindrique, caché dans la gaine des étamines, terminé par trois stigmates courts, épais et échancrés.
Le fruit est une capsule à trois loges et à trois valves, comme dans les Iridées, mais plus alongée qu’elle ne l’est dans la plupart des Sisyrinches.
Cette plante est indigène du Cap-de-Bonne-Espérance. ♃.
La figure cijointe avait été faite, il y a vingt ans, pour M. l’Héritier, d’après des individus vivants, dans le jardin dirigé par M. Nollin. La description en a été rédigée d’après des fragments desséchés et des notes conservées dans l’her-bier de L’Héritier.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.