Cette plante élégante sort d’une souche vivace, courte et horizontale, qui donne naissance à des fibres radicales, nombreuses, assez épaisses, brumes, simples et eylindriques. Sa tige, haute de quatre décimètres environ, simple dans le bas, rameuse dans le haut, est lisse, glabre et ey lindrique. Elle est nue dans sa moitié inférieure, qui porte, a peu de distance de terre, une feuille isolée, redressée et embrassante. Les rameaux sont peu nombreux, simples, feuillés, et flexueux vers le haut.
Les feuilles sont éparses, étalées, ovales, échancrées en forme de cœur à leur base, qui est fortement embrassante et semble traversée par la tige. Elles sont entières, glabres et marquées de nervures simples, presque égales entre elles. Leur longueur est de six à huit centimètres, leur largeur de trois à cinq.
Les fleurs sont axillaires, blanches, solitaires et pendantes. Les pédoncules qui les supportent sont gréles, et atteignent la moitié de la longueur des feuilles. Us se courbent subitement à angle droit, ou même à angle aigu vers leur milieu, et présentent dans ce lieu une petite pointe très-courte. Ils sont redressés ou horizontaux dans la partie qui précède ce coude, et pendants dans le reste de leur étendue.
Le périgone est en forme de cloche, divisé jusqu’à sa base en six lanières lancéolées, demi-étalées, recourbées en dehors et creusées à leur base d’une petite fossette.
Les étamines sont beaucoup plus courtes que le périgone. Leurs filaments surtout sont très-courts. Les anthères sont jaunes, redressées, en forme d’aléne, échancrées à la base, rétrécies vers le haut en une pointe très-fine. L’ovaire est sphérique, surmonté par un style filiforme, épais, plus long que les étamines. Le stigmate est simple. Le fruit est une baie qui devient rougeatre en vieil-lissant, et qui, sous une écorce mince, renferme des semences oblongues et nombreuses.
Le Streptope embrassant se trouve dans les montagnes d’une grande partie de l’Europe et dans les forêts ombragées du Canada, mais n’est commun nulle part. On le cultive rarement dans les jardins.
A l’exemple de Michaux et de M. Decandolle, nous séparons cette plante du genre Uvularia, auquel elle avait été réunie par Linné, mais dont elle s’écarte tout-à-fait par la strueture de son fruit. Tous ses caractères essentiels et sa conformation générale la rapprochent des Polygonatums, et il n’y a aucun doute qu’elle ne doive être comprise dans la même famille. Les noms de Sceau de Salomon rameux, de Laurier Alexandrin, de Smilax, sous lesquels les anciens botanistes l’ont désignée, nous montrent qu’ils avaient bien saisi ce rapprochement.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.