Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #258

Polygonatum Vulgare

Polygonatum Sceau de Salomon

Description

Les pédoncules uniflores et la tige très-anguleuse de cette plante la distinguent suffisamment des Polygonatums multiflore, et à larges feuilles, avec lesquels elle a d’ailleurs beaucoup de rapport. Sa racine est, comme dans les autres espèces du même genre, blanche, charnue, noueuse et plus ou moins con-tournée. Sa tige est simple, droite dans le bas, arquée dans le haut. Sa partie inférieure, presque cylindrique, mais profondément striée, porte à quelques centimètres de la terre une ou deux folioles lancéolées, linéaires, engainées à la base, demi-membraneuses, exactement appliquées contre elle. Elle est d’ailleurs tout-à-fait nue. Sa partie supérieure est très-anguleuse, chargée de huit à dix feuilles sessiles ou demi-embrassantes, ovales, un peu aigués, mais non-rétrécies en pointe au sommet, parfaitement glabres et entières, souvent ondulées sur les bords. De laisselle de ces feuilles naissent des pédoncules solitaires ou géminés simples, glabres et arqués, à l’extrémité desquels sont des fleurs blanches et pendantes.

Le périgone est en forme de tube, un peu évasé vers le haut. Son limbe est à six divisions demi-étalées, ovales et un peu aigués, dont trois un peu plus petites que les autres.

Les étamines sont renfermées dans le tube du périgone, auquel elles s’insèrent vers le milieu de sa longueur. Leurs filaments sont courts et en forme de soies. Les anthères sont oblongues, jaunes, redressées.

L’ovaire est ovale-arrondi, libre. Le style est filiforme et s’élève au niveau des anthères. Le stigmate est simple. Le fruit est une baie d’un bleu foncé.

Histoire

Le Polygonatum Sceau de Salomon croit dans les bois montueux de presque toute l’Europe. Il est cependant moins commun que le Polygonatum à plusieurs fleurs, avec lequel on le trouve ordinairement confondu. Il fleurit au mois de juin.

On cultive dans quelques jardins une variété à fleurs doubles, mais elle est peu répandue.

Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.

  • Polygonatum vulgare. P. foliis semi-amplesicaulibus, caule angulato, pedunculis axillaribus, subunifloris. Desfont, in annal. du Mus. d’Hist. nat. vol. g. p. 49.
  • Convallaria polygonatum. C. foliis alternis amplexicaulibus, caule ancipiti, pedunculis axillaribus subunilloris. Lin. Mat. med. 168. Gmel. Sib. 1. p. 34. Phil. bot. 218. Lin. sp. pl. 451. Mill. dict. n. 5. Scop. Carn. 420. Pollich. Pal. 339. Fl. Dan. t. 377. Roth. Germ. vol. 1. 148. 2. 388. Willd. sp. pl. 2. p. 161. Smith. fl. Brit. 1. p. 373. Engl. bot. t. 280. Lam. dict. 4. p. 368. Fl. Fr. éd. 3. 1859.
  • Convallaria foliis alternis, floribus axillaribus. Fl. Suec. 274–294. Hort. Cliff. 124. Gron. Ving. 37? Roy. Lugd-b. 26.
  • Convallaria foliis alternis, pedunculis pendulis unifloris. Sauv. Monsp. 42.
  • Convallaria angulosa. Lam. fl. Fr. 859. n. 3.
  • Polygonatum caule simplici, anguloso, cernuo, foliis ovato-lanceolatis, rigidis, alis unifloris. Hall. Helv. n. 1242.
  • Polygonatum floribus ex singularibus pedunculis. Bauh. hist. 3. p. 529.
  • Polygonatum latifolium, flore majore odore. Bauh. pin. 303. Tournef. inst. 78. Barrel. ic. 711.
  • Polygonatum latifolium secundum. Clus. hist. 1. 276.
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