Cette plante singulière nait d’une racine noueuse, blanche, couverte d’un épiderme roux. Sa tige sarmenteuse et rameuse s’élève souvent à plus de deux mètres de hauteur. Elle est cylindrique, herbacée, très-flexible, couverte entiè-rement, du moins dans le haut, par les gaines des feuilles. Sa partie inférieure est droite et presque ligneuse. Les feuilles forment autour de la tige une gaine longue, cylindrique, entière, ouverte seulement par le haut. Leur limbe est lancéolé, long de un à deux centimètres, de largeur assex variable, lisse, bril-lant, entier sur les bords, et marqué de nervures longitudinales, saillantes, dont la moyenne est la plus forte. Il se rétrécit presque subitement vers la base en une sorte de pétiole très-court. Il se rétrécit beaucoup plus graduellement vers le sommet, qui se prolonge en un long flament roulé sur lui-mème en manière de tire-bourre.
Les fleurs sont très-nombreuses, petites, blanches, disposées au sommet des rameaux, en panicules grandes et coniques. Les pédoncules qui les supportent sont plusieurs fois ramifiés, flexueux, demi-eylindriques, creusés en gouttière. Leurs premières ramifications sont alternes; les dernières sont opposées. Immédiatement au-dessous des fleurs sont des bractées membraneuses, ovales et très-courtes.
Le périgone est divisé jusqu’à sa base en six segments ovales, concaves, aigus, presque égaux entre eux et persistants.
Les étamines sont au nombre de six. Leurs filaments sont en forme d’alène, blancs, un peu plus longs que les segments du périgone. Ils supportent des anthères jaunes, oblongues.
L’ovaire est parfaitement libre, ovale, un peu triangulaire, rétréci à son sommet en un style court, qui se partage en trois stigmates persistants, oblongs et divergents. Il se transforme en une baie ou drupe de la grosseur d’un grain de genièvre, renfermant sous une chair peu épaisse un noyau à trois loges monospermes, dont deux sont stériles.
La Flagellaria des Indes croit parmi les buissons et dans les bois des Indes orientales, et de la plupart des iles voisines. On l’a retrouvée dans les iles de France et de Bourbon. Elle grimpe le long des herbes, des arbustes, et méme des arbres, en s’y fixant au moyen des vrilles qui terminent ses feuilles.
Elle fleurit pendant la plus grande partie de l’année, et cependant toutes les fleurs d’une même panicule s’épanouissent à la fois. La plupart avortent; un petit nombre produisent des fruits.
Un rameau de la Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie trigynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.