Sa racine est composée d’un faisceau de fibres cylindriques, presque sim-ples, jaunâtres, divergentes et rampantes. Du collet de cette racine sortent plusieurs feuilles longues, étroites, flasques, un peu tombantes, pliées en carène sur leur nervure longitudinale, pointues, glabres, lisses, même sur les bords et sur la côte du milieu: leur longueur est de 6 décimètres ou un tiers de plus que celle de la hampe; leur largeur n’est que de 1–2 centimètres, meme à leur base.
La hampe est droite, ferme, cylindrique, longue de 4 décimètres, légèrement saupoudrée de poussière glauque; elle se termine par une grappe de fleurs, simple, serrée, conique avant l’épanouissement, ensuite cylindrique. Chaque fleur est portée sur un pédicelle court, eylindrique, droit avant la fleuraison, horizontal, puis pendant à l’époque de la fécondation, redressé de nouveau à la matarité des fruits. Les bractées sont membraneuses, lancéolées, trisaiguës, plus longues que les pédicelles, de moitié plus courtes que les fleurs: cellesci sont d’un jaune pale tirant sur le rouge orangé; leur teinte varie selon la vigueur de la plante: lorsque la fleuraison arrive en hiver, dans nos serres, les fleurs sont presque entièrement jaunes; elles sont au contraire d’un beau rouge lorsqu’elles s’épanouissent au printemps.
Le périgone est tubuleux, long de 2 centimètres, non-adhérent à l’ovaire, divisé en six dents obtuses, arrondies, presque égales entre elles. Les étamines sont toutes six insérées au fond de la fleur et non-adhérentes au périgone; leurs filaments sont jaunâtres, en forme d’alène, saillants hors de la fleur; leurs anthères sont ovales, a deux loges, de couleur jaune, ainsi que le pollen qu’elles renferment.
Lovaire eat libre, jaunâtre, a-peu-près triangulaire; le style est jaunâtre filiforme, droit, plus court que le périgone, terminé par un stigmate simple. Le fruit est une capsule ovale, pointue, a trois angles obtus, a trois loges, à trois valves chargées chacune d’une cloison: les graines sont disposées sur deux files adhérentes a l’angle intérieur des loges; elles sont triangulaires ou irrégulièrement angaleuses.
Le Tritoma intermédiaire est originaire du Cap-de-Bonne-Espérance, d’où il a été apporté en Angleterre l’an 178g. On le conserve dans la serre; il exige la même culture que le Weltheimia capensis. On doit l’arroser fréquemment pendant qu’il est en fleurs. Cette fleuraison a lieu en hiver ou au prin-temps. Cette belle Liliacée se multiplie facilement par la séparation des jets fournis par les racines.
M. Gawler, dans le Botanical Magazine, a établi avec raison le genre Tritoma, qui, outre l’espêce que nous venons de décrire, renferme l’Aletris uvaria et l’Aleris pamila, réunies par les auteurs modernes au Weltheimia. Ce genre a un port et des caractères qui ne permettent pas de le méconnaitre; ainsi les trois espèces qui le composent ont:
Le Tritoma diffère en particulier:
Tritoma. Gawl.—Weltheimiæ sp. Willd. Pers.—Aletridis sp. Ait. Andr. Perigonium cylindraceum sexdentatum. Stamina receptacalo inserta recta, exserta. Stylas simplex. Stigma 1. Capsula cartilaginea, ovata, obtusè trigona. Semina in quoque localo biserialia, plurima abortiva, triquetra aut angulata.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.