Cet Ail sort d’une souche rameuse vers le haut, charnue et cylindrique, qui emet des fibres radicales, nombreuses, blanches, épaisses et très-longues. Ses feuilles, toutes radicales, et rénnies en faisceaux, dont la partie inférieure forme une sorte de bulbe allongée, s’engainent mutuellement, et semblent disposées sur deux rangs opposés. Elles sont grêles, presque filiformes, demi-cylindriques, un peu courbées en gouttière dans leur entier développement, légèrement obtuses, lisses, tres-glabres, et hautes d’un à deux décimètres.
La hampe, qui est cachée dans sa partie inférieure par la gaine de la feuille extérienre, s’élève à la hauteur de trois décimètres environ. Elle est grêle, lisse, glabre, légèrement comprimée et un peu anguleuse d’un seul côté. L’ombelle qui la termine est hémisphérique, formée d’une quarantaine de leurs, et dépourvue de bulbes. La spathe est à deux valves membraneuses, plus courtes que les pédicelles: cenx-ci sont longs de quinze millimètres environ.
Le périgone est à peu près en forme de cloche et d’une couleur lilas foncée. Ses trois segments extérieurs sont ovales et rétrécis au sommet, qui est légèrement échanere. Les trois intérieurs sont un peu plas longs, lancéolés, aigus, légèrement dentelés, mais sans aucune échancrure.
Les filaments des étamincs sont en forme d’alene, égaux en longueur aux divisions intérieures do périgone. Les anthères sont oblongues, droites et vio-lettes. Elles renferment un pollen d’un bleu pâle.
Lovaire est ovale, un peu bosselé et marqué de trois sillons profonds. Le style est en forme de soie, plus court que les étamines, et coude vers son milieu, de manière à prendre dans le reste de son étendue une direction horizontale. Il est terminé par un stigmate simple.
L’on cultive depuis très-long-temps cette plante au Jardin du Muséum d’Histoire naturelle, sous le nom d’Ail de Portugal, mais sans avoir d’autres renseignements sur son pays natal. Nous sommes d’autant plas portés à croire qu’elle est en effet originaire du Portugal, que nous nous sommes assurés par sa comparaison avec des échantillons conservés dans l’herbier de Vaillant, qu’elle est semblable à celle que Tournefort a nommée Cepa Lusitanica, etc. Nous avons cependant lieu de penser qu’elle est différente de l’Allium Lusitanicum de Brotero, et que par conséquent elle n’est pas mentionnée dans la Flore publiée par ce savant naturaliste.
La Plante entière de grandeur naturelle.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.