Dans la jeunesse de cette plante, sa bulbe est ovoïde, recouverte de tuniques blanchatres et garnie de fibres radicales au centre de sa base; à mesure qu’elle avance en age, la souche, c’est-à-dire la véritable tige, se dénude de sex tuniques et sallonge en se dirigeant latéralement, à peu près comme on le voit dans l’Allium senescens, avec lequel notre espèce a de grands rapports.
D’entre les tuniques de la bulbe sortent plusiears feuilles en apparence radicales, linéaires, un peu courbées en gouttière, presque planes, mais souvent tordues au sommet, obtuses, larges de 12 à 15 millimètres, glabres comme la surface de la plante.
La hampe est droite, plus longue que les feuilles, comprimée et marquée de deux angles saillants: elle se termine par une ombelle serrée en forme de tête, penchée avant la fleuraison, à cause de l’inflexion du sommet de la hampe, droite après l’ouverture de la spathe; celle-ci est membraneuse, à deux valves arrondies, plas courte que Tombelle; les pédicelles sont droits, nombreux, grêles, très-renflés au-dessous de la fleur.
Le périgone est en cloche un peu tubuleuse, d’un lilas pále tirant sur le rose, à six lobes un peu membraneux, ovales-oblongs, concaves et presque en carène.
Les flets des étamines sont de la même couleur que le périgone et placés devant ses lobes; trois d’entre eux sont en forme d’alène, et un peu plus longs que la fleur; les trois autres ne dépassent pas la longueur du périgone, et s’élargissent à leur base en deux appendices membraneux. Je les ai toujours vus entiers et non trifurqués.
L’ovaire est arrondi, à trois lobes, d’un vert pâle. Le style est filiforme, un peu plus long que les étamines, de la même couleur qu’elles, terminé par un stigmate simple. Le fruit ne diffère pas de celai des autres espèces du genre.
Si notre plante est bien réellement la même que celle de Gmelin, elle est indigène de Sibérie. ♃.
On la cultive depuis long-temps au Jardin des Plantes, ou elle conserve constamment les caractères que je viens de décrire.
Notre plante est bien décidément la même que celle désignée sous le même nom par Lamarck et Persoon; mais est-ce la même espèce que celle de Gmelin, Linné et Haller, qui la décrivent comme ayant trois filets d’étamines munis de deux pointes latérales? La ressemblance de la figure et de la description de Gmelin avec notre plante est si parfaite, que je crois à leur identité, malgré cette diflérence: peut-être les deux appendices latéraux des filets sont-ils plus développes dans certains individus ? Peut-être aussi Grelin, qui était antérieur a l’époque où les dissections des organes sexuels se sont faites avec soin, a-t-il décrit et figuré ces organes avec peu de précision.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.