Les nouvelles pousses de cette plante, produites par les plus fortes souches, sont toujours d’une grosseur moindre qu’ane plume à écrire ordinaire. Ses tiges ne s’élèvent pas au-dela de quarantehuit à soixante-quatre centimètres (un pied et demi à deux pieds); elles sont droites et portent leurs rameaux paniculés en pyramide. Elles sont garnies de stipules blanches, triangulaires, marces-centes, qui, sous l’aisselle des principaus rameaux, sont renforcées par un cal épineux très-court. Il n’y a point de feuilles qui accompagnent ces stipules, mais seulement des fleurs au nombre de deux ou trois. Les feuilles, rarement solitaires vers la partie inférieure de quelques rameans très-courts, disposées le plus souvent en faisceaux de deux, trois et cing feuilles le long des rameaux, sont subulées, on peu épaisses, longues d’un a deux centimètres et demi (de six lignes à environ un pouce), insérées au-dessus d’une tres-petite stipule membraneuse. Ces feuilles, ainsi que la tige et les rameaux, sont d’une couleur verte-bleuâtre et parsemées de petites saillies qui les rendent un peu rudes.
Les fleurs sortent, les unes de l’aisselle des ramenus supérieurs, les autres de laisselle des feuilles; elles sont géminées ou ternées, rarement solitaires, pendantes sur le pédoncule, qui est articulé dans le milieu. Le périgone est oblong, campanulé, à six divisions lancéolées, d’un jaune verdatre, amincies et membraneuses sur les bords, légèrement recourbées au sommet, vertes en dehors sur leur ligne moyenne. Les étamines sont un peu plus courtes que le périgone; leurs filets sont greles, terminés par les anthères jaunes et oblongues. Le pistil, dans les fleurs de certaines tiges qui sont pourvues d’étamines bien développées, avorte et est remplacé par un ovaire tronqué à six lobes: dans les fleurs fécondes, l’ovaire est surmonté d’un style pyramidal subale, plus long que les étamines. Les baies sont sphériques, rouges et brillantes.
Cette plante croit dans le sable des bords de la mer à quelques lieues de Montpellier, et non loin de l’embouchure du Rhône. Elle est appellée Asperge amère par les paysans. Elle est cultivée, à Paris, à l’école botanique du Muséum d’Histoire naturelle. Elle fleurit non-seulement au printemps, mais aussi pendant tont l’été, en produisant de nouvelles tiges à côté des anciennes.
L’Ecluse a indiqué les caractères spécifiques de cette plante: savoir, sa tige roide et basse, ses feuilles épaisses et leur couleur verte-blenâtre. On distingue en effet à ces caractères qui, par la coltare même, ne se détruisent point, l’Asperge amere, de l’Asperge ollicinale, ou de ses variétés; et quoique Linné n’eût point décrit ces plantes comme deux espèces, il n’avait point négligé de citer le synonyme de Gaspard Banhin, comme une autorité sullisante pour mettre en doute si l’Asparagus maritimas de cet anteur n’était pas réellement une plante tout-a-fait distincte. Nous avons reconmu les caractères de cet Asparagus, et nous avons adopté le nom spécifique qui a eté introduit par M. Décandolle, et qui ne laisse point d’équivoque au sujet d’une variété de l’Asperge ollicinale, qui croit aussi près de la mer, et qu’il convient d’appeler Asperge officinale maritime.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.