Le Moguet du Japon est une petite plante qui paraît presque entièrement dépourvue de tige; sa racine est vivace, blanchätre, composée d’un grand nombre de fibres renflées ça et la en tabercules oblongs, et un peu rameuses a l’estrémité; du collet de la racine partent ordinairement plesieurs tiges qui ne dépassent pas la longueur du doigt, et qui sont entièrement cachées par les feuilles; le collet émet encore quelques drageons souterrains et écailleux. Les feuilles sont presque radicales, nombreuses, à peu près disposées en gazon, linéaires, un peu ronlées sur leurs bords, munies à leur base d’un appendice membraneux et embrassant, glabres, vertes et très-entières.
D’entre les fenilles sélevent des pédoncales de moitié plus courts qu’elles, comprimés à la base, penchés au sommet, terminés par une grappe simple de petites fleurs blanches; chacune d’elles est portée sur un très-court pédi-celle; ces pédicelles naissent trois ou quatre ensemble de l’aisselle d’une bractée lancéolée et concave.
Les fleurs mont pas plus de 7–8 millim. de diamètre; leur corolle est d’une seule pièce, profondément divisée en six lobes, ouverts à leur sommet, oblongs et obtus à l’extrémité; les étamines sont au nombre de six, insérées sur la co-rolle, a la base de chaque division; les filaments sont très-courts; les anthères linéaires pointues, droites, rapprochées autour du style, et de couleur blan-châtre; l’ovaire est si petit, et tellement enchassé au fond de la corolle, qui est très-difticile de le voir à l’époque de la fleuraison, et qu’on pourrait croire qu’il est adhérent, si la structure du fruit ne démontrait le contraire. Le style est droit, triangulaire, pyramidal, blane, terminé par un stigmate simple.
Le fruit est une baie entourée à sa base par les débris persistents de la corolle; elle est globuleuse, d’un beau bleu vif et luisant; à sa maturité, elle n’offre qu’une loge et qu’une ine globuleuse, blanche et cornée; cette graine remplit toute la baie, et n’est recouverte que par une mince épaisseur de pulpe; il est probable que l’ovaire est originairement à trois loges monospermes, dont deux avortent pendant la maturation.
Le Maguet du Japon est originaire du Japon, où il a été découvert par Kæmpfer, et ensuite observé par ’Thunberg. ♃.
Il est cultivé dans la plupart des jardins de botanique, sans cependant y Atre devenu commun.
On le multiplie par la division des drageons et des racines; il passe l’hiver dans l’orangerie.
Jusqu’i ce qu’on connaisse plas exactement la structure de l’ovaire de cette plante, sa classilication offre quelque légère incertitade; elle dillère des Mu-guets, parce que sa baie n’est point tachée avant sa maturité, et ne peut de meurer dans ce genre qu’en admettant que son ovaire est réellement à trois loges, dont deus avortent naturellement.
Le genre Convallaria de Linné a été divisé par Roth en deus genres; le pre-mier, auquel il a conservé le nom de Convallaria, se distingue à sa corolle en cloche ou en tube, à six divisions qui ne dépassent pas le milieu de sa longueurs le second, qu’il a nommé Mayanthemum, comprend les espèces voisines des Smilas, dont la corolle est divisée jusqu’à la base en quatre ou six lobes tres-ouverts. Notre plante appartient au premier de ces genres qui se divise en deux sections: les Polygonatum de Tournefort, qui ont la fleur tubuleuse, et les Lilium-convallium du même auteur, qui ont la fleur en cloche.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Asperges. Juss.—Hexandrie Monogynie. Lin.
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