Bulbe écailleuse, verdâtre, arrondie, presque de la grosseur du poing, et sortant naturellement jusqu’à la moitié hors de terre. Les écailles qui composent cette bulbe sont charnues, oblongues, imbriquées vers un centre commun, convexes en dehors, très-légèrement concaves en dedans, et présentent à leur sommet une portion sphacélée qui est d’un rouge brun.
Feuilles lancéolées-linéaires, droites, aiguës, opaques et d’un vert glauque, en gouttière par une très-petite portion de leur base, sortant en un faisceau du centre de la bulbe, longues de dix à onze pouces (vingt-sept à trente centimètres).
Hampe cylindrique, parfaitement nue, de la grosseur d’une plume à écrire, paraissant après les feuilles, haute de plus de deux pieds (environ sept décimètres).
Fleurs en grappe lâche, supportées par des pédicelles horizontaux, longs d’un centimètre (six lignes et demie).
Bractées aiguës, rougeatres, en fer d’alène, moitié plus courtes que les pr-dicelles.
Les fleurs sont plus ou moins pendantes quand elles s’ouvrent; elles redeviennent horizontales quand elles se fanent. La grappe se termine par plusieurs fleurs stériles et par un faisceau de bractées.
Le périgone est tabaleus par sa base, qui se trouve un peu renflée; ses divisions ont deux fois la longueur du tube, dépendent presque tout-a-fait d’un seul rang, se réfléchissent sur le tabe, et sont élargies par leur sommet, et obtuses, vertes en dehors, blanchâtres en dedans, un peu rouges sur les bords.
Il y a six étamines droites, un peu plas courtes que les divisions du périgone, et dont les filaments sont subulés, violets à la base, et soudes au tube à son entrée, terminés par des anthères ovales, brunes, versatiles, qui donnent un pollen verdatre.
L’ovaire est ovoide, à six stries, aminci en un style blanc, épais, qui sélèvo à la longueur des étamines, et qui porte un stigmate peu distinct, barbu.
Le Drimia elata fleurit an mois d’août au Jardin des Plantes, et ne donne point de fruit. Ce genre a été établi par Jacquin, qui a vu sur quelques espèces des capsules mires, triloculaires, verticales, oblongues, à loges contenant une ou deus graines droites de la longueur de ces loges. Il a donné à ce genre un nom tiré du grec δριμὺς, acre, parce que les Drimia ont un sue qui est brûlant sur la langue, comme nous l’avons éprouvé, et qui peut faire lever des pustules sur la peau.
Le genre Drimia n’a été admis qu’avec doute par Willdenow et par Persoon: il réunit, a notre avis, des espèces vraiment congénères, et mérite d’être conservé d’après les considérations suivantes:
Nous ajouterons, pour l’explication de notre dessin, que la portion de tige située au milieu des feuilles est la tige coupée qui persistait sur la plante après la loraison, mais qui était fanée, et d’où les fleurs étaient tombées.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.