Cette espèce a été longtemps confondue avec le Glayeul plissé, et je l’ai même pendant longtemps, d’après l’antorité de Jacquin, regarde comme une simple variété de cette plante; mais ayant eu occasion d’observer comparativement ces deux Glayeals, je me suis rangé à lopinion d’Aiton et de Lamarck, et je les regarde comme deux espèces dillèrentes.
Elles se ressemblent, parce qu’elles sont l’une et l’autre couvertes sur toute leur surface de poils mous, blanchâtres, hérissés, et nollement couchés; parce que les feuilles sont plissées en long, et munies de plusieurs nervures longi. tudinales; parce que leur hampe ne s’élève pas au-delà des feuilles, et se termine par un épi de fleurs bleues, munies chacune à leur base de trois brsetées fo-liacées; mais elles dillèrent,
La bulhe du Glayeul roide est tnbéreuse, d’une forme qui approche de celle d’une bouteille, entourée de tuniques roussatres qui lui donnent un aspect A peu près globuleux; ces tuniques tombent et se dessèchent d’elles-mêmes peu aprés Répoque de la fleuraison: de cette bulbe sortent plusieurs faisceaux de feuilles engainantes par leur base, comprimées en forme de glaive, lancéolées-lincaires, hérissées de poils mous, et i peu prés de la longueur de la hampe; celle-ci est eylindrique, velue, droite ou plus sonvent tortueuse, simple ou trés-rarement rameuse; lorsqu’elle se ramilie, chaque branche sort de l’aisselle d’une bractée foliacée, et l’on retrouve une ou deux de ces bractées éparses sur la hampe, dans le cas même où elle ne se ramifie pas.
Les fleurs sont d’un bleu un peu lilas, mélangé de blane; chacune d’elles est munie à sa hase de trois bractées, dont l’inférieure grande, concave, lan-céolée, atteint la longuear da tube, et les deux latérales sont plus étroites, plus courtes et plas pointues.
La corolle est à peu près en forme d’entonnoir; son tube est long de 6–8 mil-limètres; son limbe est profondément divisé en six lanières ovaleroblongues, presque égales entre elles; cette régularité tendrait à exclure cette plante du genre des Glayeuls, mais elle s’y rattache par son port et par ses bractées, qui sont au nombre de trois, tandis qu’on n’en compte que deux dans les Ixia.
Les étamines sont insérées sur le tube et le dépassent à peine; leurs filaments sont droits, bleuâtres, en forme d’alène; leurs anthères linéaires sont d’un jaune pale: Povaire adhère aveo la base de la corolle; il est triangulaire, vert et pu-bescent: le style est filiforme, bleuatre, un peu plus long que les étamines, divisé en trois stigmates grêles, redressés, un peu roulés en capuchon vers le sommet. Je n’ai pas vu le fruit.
Le Glayeul reido est originaire do Cap-de-Bonne-Espérance. ♃.
Il est cultivé dans les serres du Jardin des plantes, et y fleurit à l’entrée du printemps.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.