Cette espèce ressemble tellement à la précédente, que Linné, qui, comme on sait, n’admettait pas en général la couleur des fleurs comme distinction spécifique, n’avait cependant pas trouvé d’autres caractères pour les distinguer; il en existe cependant de plus essentiels et de plus constants que je vais indiquer indistinctement.
Le port des deux plantes est absolument le même; mais l’Hemerocalle fauve est plus grande dans toutes ses parties que l’Hemerocalle jaune; ses feuilles sont plas larges, et de même pliées en forme de carne; ses fleurs sont disposées de même en corymbe peu régulier; elles sont plas grandes, d’une couleur fauve ou rougeâtre; quelquefois on en trouve qui sont jaunâtres, et alors il est bien difficile de ne pas confondre les deux espèces: un examen plus attentif fait remarquer que, dans la plante que nous décrivons, les nervares de la corolle ne sont pas disposées en lignes parallèles, mais en veines anastomosées, et que les trois divisions intérieures de la corolle sont obtuses et ondulées, tandis qu’elles sont toutes planes et pointues dans l’Hemerocalle jaune.
L’Hemerocalle fauve croit en Suisse, d’après le témoignage de Haller; en Provence, d’après celui de Garidel; et en Chine, d’après l’autorité de Linné. ♃.
On la cultive dans les jardins comme plante d’ornement; mais elle y pallale avec tant de facilité, que les jardiniers redoutent de l’y introduire.
Elle fleurit un mois plus tard que l’Hemerocalle jaune, c’est-à-dire, dans le milieu de l’été.
Fam. des Narcisses. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
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