Une racine formée d’un grand nombre de fibres noiratres, longues et entre-croisées, donne naissance & une tige droite, élancée, cylindrique, feuillée, creuse dans son intérieur, haute de 5 à re décimètres, simple ou émettant un rameau auprès de son sommet. Les feuilles sont comprimées en forme de glaive, très-étroites, linéaires, atteignant à peine la largeur de 5 à 8 millimètres. La longueur des radicales est de 4 à 7 décimètres. Celles de la tige, et particulie-rement les supérieures, sont beaucoup plus courtes. Ces dernières sont creusées en gouttières dans presque toute leur longueur.
Les fleurs répandent une odeur agréable; elles sont au nombre de trois ou quatre, de grandeur médioere, bleues, portées sur des pédicelles inégaux qu’entourent des bractées membraneuses, lancéolées, concaves, aiguës et longues de 3 à 4 centimètres.
Le périgone est adhérent à l’ovaire, au dessas daquel il forme un tube évasé long de 6 à 8 millimètres. Il est divisé en six segments inégaux, entiers au sommet et dépourvus de barbes. Les trois extériears, plus grands et longs de 5 centimètres environ, sont en forme de spatule, très-ouverts, et même réfléchis en leur limbe, dont la conleur est bleue. Leur onglet est jaunatre sur les bords, et veiné de bleu ou de violet sur un fond jaune dans le milieu. Les trois segments intérieurs sont droits, lanceoles, concaves, plus grands que les stigmates et d’un pourpre bleuâtre.
L’ovaire est ovoide, a trois angles, caché entre les bractées. Les trois stigmates, ou plutôt les lobes pétaloïdes auxquels on a donné ce nom, sont divisés au sommet en deus lobes arrondis, dentelés. Le fruit est une capsule ovoïde, a trois angles obtus, renfermant des graines comprimées et inégales.
Cette jolie espèce d’Iris croit naturellement dans les prés des parties orientales de la France, de la Suisse, de l’Allemagne, de la Hongrie et de la Sibérie. On la cultive dans les jardins, où elle fleurit à la fin de mai.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.