On reconnait facilement cet Iris, le plus commun de tous ceux de l’Europe, à ses fleurs entièrement jaunes et sans barbe, dont les segments intérieurs n’atteignent pas la longueur du stigmate. Sa racine est oblongue, charnue, hori-zontale. Sa tige, qui nait au milieu d’un faisceau de feuilles radicales presque aussi longues qu’elle, est droite, feuillée, élancée, haute de 8 à 15 décimètres, un peu flexueuse vers son sommet. Ses feuilles sont engainées, en forme de glaive, d’autant plus courtes, qu’elles se rapprochent davantage de la partie supérieure de la plante, vers le haut de laquelle elles se transforment en bractées oblongues, concaves, à demi-membraneuses, qui entourent les pédicelles des fleurs; celles-ci sont au nombre de trois ou quatre au moins, de grandeur médiocre. Les segments extérieurs du périgone, qui est fendu jusqu’à un ou deux centimètres de l’ovaire, sont en forme de spatule, longs de six centimètres environ, entiers, étalés, et même un peu réfléchis en leur limbe. Les trois intérieurs sont très-petits, plus courts et plas étroits que les stigmates, qui sont jaunes, obtus, légèrement échanerés et longs de trois à quatre centimètres.
L’Iris faux Acore est extrêmement commun dans les marais et le long des fossés et ruisseaux de toute l’Europe. Sa racine est astringente, âcre, purgative. On la confondait autrefois dans les pharmacies avec celle de l’Acorus calamus, dont elle n’a point cependant les qualités aromatiques. Elle est maintenant très-peu usitée.
Fam. des Iridées. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
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