Une racine charnue, noueuse, jaune ou brunâtre, presque inodore, donne naissance à des feuilles d’un vert gai, comprimées en forme de glaive, larges de trois ou quatre centimètres, longues de deux ou trois décimètres, plus ou moins courbées en faux, glabres, entières, aigués, marquées de nervures très-saillantes, souvent un peu plissées sur leur longueur et disposées en faisceau sur deux rangs opposés. La tige qui nait au milieu d’elles, et ne les dépasse que d’une petite quantité, est cylindrique, rameuse, presque nue, et chargée seulement d’une ou deux feuilles semblables aux radicales.
Les fleurs, au nombre de deux ou trois sur un même rameau, sont terminales et entourées d’une spathe formée par trois ou quatre valves, ovales, con-caves, d’un vert pale, demi-membraneuses, obtuses et longues de trois ou quatre centimetres.
Le tube du périgone est lisse, cylindrique, plus court que le limbe et entièrement caché dans la spathe. Les divisions extérieures du limbe sont lancéo-lées, échancrées au sommet, longues de quatre ou cinq centimètres, jaunes et redressées dans leur partie inférieure, un peu renversées en dehors dans la su-périeure, qui est blanchätre vers le sommet. Elles sont agréablement panachées, dans toute leur étendue, de stries d’un rouge violet, et leur ligne moyenne est hérissée dans les trois quarts de sa longueur d’une multitude de flaments jaunes et divergents. Les divisions intérieures sont en forme de spatule, redressées, échancrées au sommet, entièrement jaunes, et marquées seulement, dans le bas, de quelques lignes d’un violet pâle.
Les étamines, dont les anthères sont jaunes, lancéolées, oblongues et les filaments en forme d’aléne, sont cachées sous les stigmates. Ceux-ci sont jaunes dans toute leur étendue. Leur lèvre interne est divisée en deux lanières lancéo-lées, pointues, dentelées sur les bords, et longues d’un centimètre.
L’ovaire est ovale, oblong, creusé de six sillons. Il est soudé, ainsi que le style, au tube du périgone.
L’Iris panachée se trouve naturellement dans les prés secs de l’Autriche et de la Hongrie. On la cultive dans un grand nombre de jardins, à cause de la beauté de ses couleurs.
Elle fleurit au mois de juin.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.