Quoique la plante dont nous donnons ici la figure nous paraisse une simple variété de celle que nous avons dejà décrite sous le même nom il y a quelques années, nous croyons utile de la faire connaitre, soit parce qu’elle offre des caractères assez prononcés, soit parce que cela nous donne occasion de faire quelques remarques sur les nombreuses variétés de l’espèce à laquelle elle appartient.
Elle est plus grele, dans toutes ses parties, que la variété multillore. Son tubercule radical n’est guère plus gros qu’un pois. Les feuilles supérieures sont linéaires étroites. La fleur est terminale. Outre les deux bractées membraneuses et profondément découpées qui embrassent son tube, il y en a une troisième latérale plus petite, foliacée, en forme d’alène, rétrécie à son sommet en un filament que termine un faisceau de cils. Les divisions du périgone sont très-étalées, oblongues, obtuses, un peu rétrécies dans le milieu de leur longueur, d’un beau violet uniforme, avee une tache irrégulière jaune à la base.
Cette variété, dont un individa a fleuri au mois d’avril dans les serres du Muséum d’Histoire naturelle, se rapproche, par sa tige uniflore, de celle que Miller a figurée, et dont Linné a fait son Ixia uniflora, mais elle en diffère par sa tige plus élancée, et par la forme plus rétrécie des divisions du périgone.
Nous avons observé dans le jardin impérial de Sevres trois autres variétés de la même espèce, qui toutes ont la tige chargée de deux ou trois fleurs moins ouvertes que celles de la variété dont nous donnons ici la figure.
L’une d’elles, dont la fleur est d’un beau violet, avec une tache blanche en forme de V à la base de chacune des divisions du périgone, a cela de parti-culier, que le style dépasse beaucoup les étamines.
Les fleurs de la seconde sont intérieurement d’un blanc jaunâtre. La partie moyenne de la face externe des divisions du périgone est rayée de violet: c’est celle dont M. Gawler a donné la figure dans le numéro 779 du Botanical Megazine.
Les fleurs de la troisième sont d’un blane lilas, du moins intérieurement. La face externe des divisions du périgone est plas ou moins violette. Les divisions sont terminées par ane petite pointe: à leur base est une tache violette en forme de V. Si l’on en excepte la forme de cette tache et le développement un peu plus grand de la petite pointe qui termine les divisions du périgone, cette variété ressemble en tout à celle que nous avons fait connaitre sous le nom d’Ixia liliogo, et que nous avons regardée dans le temps comme une espèce distincte de l’Ixia grandiflora: maintenant nous sommes presque certains que ce ne sont, ainsi que l’Ixia aristata de Thunberg, que de simples variétés d’une même espèce, qui doit conserver le nom d’Ixia grandiflora, plus exaet que celui d’Ixia uniflora donné par Linné, et plus ancien que celui d’Ixia aristata donné par Thunberg.
Fam. des Iris. Juss.—Triandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.