Cette plante sélève jusqu’à 5 ou 6 décimètres de hauteur; sa surface entière est glabre; sa racine offre une espèce de bulbe arrondie, écailleuse, a peu près de la grosseur d’une noix; la tige est herbacée, droite, solitaire, cylindrique, presque nue vers le sommet. Les feuilles sont toutes verticillées, trois, quatre ou ciog ensemble, un peu plas courtes que les entre-nœuds, orales-lanccolées, pointues, étalées, munies de trois nervures; leur bord est garni de petits cils extrèmement courts, qu’on retrouve sur les nervures du côté postérieur; la longuemr totale de la feuille ne dépasse pas 4 à 5 cen-timetres, sur 15 à 18 millimètres de largeur: leur conleur est d’un vert fonce.
La sommité de la tige porte une fleur solitaire, penchée ou pendante; cetto fleur est d’une couleur orangée, tirant sur le rouge à la surface externe, un peu jaunitre, et marquée en dedans de taches brunes et arrondies; sa corollo est tubaleuse à la base, ouverte vers le sommet, presqu’en forme d’entonnoir, à six pétales oblongs, légèrement rétrécis à la base, longs de 6 centimètres, terminés par une pointe calleuse, charnue et tres-légèrement ciliée; les trois extérieurs sont presque planes et dépourvus de nervure saillante; les trois intérieurs sont munis d’une côte longitudinale tres-convexe en dehors.
Les étamines sont au nombre de six placées devant les pétales, et plus courtes qu’eux; leurs filaments sont droits, piles, cylindriques, pointus au sommet; leurs anthères sont droites, oblongues, obtuses, noiratres, longues de 8–9 millimètres, pleines d’un pollen dont la couleur est d’un jaune orangé obscur.
Lovaire est libre, droit, verdâtre, à peu près triangulaire; le style est cylin-drique, presque orangé, et dépasse un peu les étamines; le stigmate est épais, à trois lobes courts, brunâtres, hérissés de papilles, et disposés en manière d’étoile.
Je n’ai pas vu le fruit.
Cette plante est indigène de l’Amérique septentrionale ♃.
Elle est cultivée dans le jardin de M. Cels, où nous l’avons décrite et figurée; elle fleurit au milieu de l’été: on la cultive en pleine terre, dans un lieu frais et ombragé.
Cette espèce de Lis est l’une de celles où les feuilles sont le plus constamment verticillées, caractère qui la distingue deja de la plupart des espèces du même genre. Si nous la comparons aux Lis à feuilles verticillées, nous verrons que ses pétales ne sont point roulés en dehors comme dans les Lilium martagon, superbum, maculation et canadense; que sa fleur est si évidemment pen-dante, qu’on ne peut la réunir, ni avee le Lilium camchatense, ni avec le Lilium philadelphicum, dont elle ditière encore par la forme de ses pétales; d’où il résulte qu’on doit nécessairement la considérer comme une espèce inédite.
La Plante de grandeur naturelle.
Fam. des Lis. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.