Lilies & Roses of P.J. Redouté

lilies plate #104

Lilium Philadelphicum

Lis de Philadelphie

Description

Une bulbe demilleuse, ovoïde, à peu près de la grosseur d’une noix, et munie en dessous de quelques fibres grées, donne naissance à une tige her-bacée, solitaire, simple, cylindrique, longue de 3 décimètres, glabre ainsi que le reste de la plante, de couleur pile, souvent un peu rougeitre, et couverte d’une légère poussière glauque.

Les feuilles sont presque toutes disposées quatre ou cinq ensemble en ver-ticilles peu écartés; on en trouve çà et là une ou deux éparses, ou quelquefois opposées; ces feuilles sont sessiles, étalées, ovales-oblongues, pointues, parfaitement glabres, un peu pales en dessous, marquées de trois nervures peu saillantes; leur longueur est de 4 centimètres, sur 14 à 16 millimètres de largeur.

La fleur est solitaire, terminale, droite, assez grande, d’un rouge orangé, un peu jaunâtre en dehors, jaune en dedans vers sa base, mouchetée, vers le sommet de l’onglet, de petites taches arrondies, noiratres; les pétales sont rétrécis à leur base en un long onglet formé par la nervure longitudinale, qui est convexe en dehors et concave en dedans; le limbe est lanceolé, étalé vers son sommet, mais mullement réfléchi, comme dans la plupart des Lis i feuilles verticillées.

Les étamines sont au nombre de six placées devant les pétales, et plus courtes qu’eux; leurs filaments sont droits, rougentres, cylindriques, pointus au sommet, surmontés d’anthères oscillantes, linéaires, noirâtres, pleines d’un pollen orangé.

Lovaire est libre, cylindrique, presque hexagone, verditre; le style est épais, triangulairo, droit, jaunatre, égal à la longueur desétamines, surmonté d’un stigmate en tête, à trois angles arrondis et de couleur brunatre.

Le fruit n’est point parvenu à maturité.

Histoire

Le Lis de Philadelphie est indigène de l’Amérique septentrionale, et en particulier de la Caroline méridionale ♃.

Il est cultivé en pleine terre dans le jardin de M. Cels, où nous l’avons observé en fleur vers le milieu de l’été, environ quinze jours avant l’espèce suivante.

Observations

La forme singulière des pétales de ce Lis ne permet de le comparer qu’avec le Lilium catesbæi Walt. (qui est le Lilium carolinianum de Lamarek, et non de Michaus); mais il en diffère évidemment par ses feuilles, qui sont verticillées, étalées, ovales-lancéolées, tandis que celles du Lilium catesbæi sont éparses, droites, linéaires; il en diffère encore par ses étamines et son pistil, qui sont plus courts que les pétales, tandis que ces mêmes organes dépassent beaucoup la longueur de la corolle dans le Lis de Catesbi.

Explication de la planche

La Plante de grandeur naturelle.

  1. Un pétale vu en dedans.
  2. Une étamine.
  3. Le pistil.

Fam. des Lis. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.

  • Liliam philadelphieum. L. foliis verticillatis, floribus erectis, corollâ campanolatâ, petalis unguiculatis. Lin. Spec. 435. Lam. Dict. 3. p. 535. Wild. Spec. 2. p. 90.
  • Liliam folis verticillatis brevibus, corollis campanulatis, unguibus petalorum angustioribus, floribus erectis. Mill. Dict. n. 13. Icon. t. 165. f. 1.
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The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

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