Sa racine est une bulbe blanche; ses feuilles sont en ruban, lancéolées, aigués, plus courtes que la hampe, longues de treixe centimètres et demi à seize centimètres (cinq à six pouces), larges de quatre centimetres (un pouce et demi) dans le milieu, insensiblement rétrécies depuis leur tiers inférieur jusqu’à leur sommet, recourbées en dessous, légèrement creusées en dessus sur leur ligne moyenne, un peu cartilagineuses sur les bords, qui, étant vus à la loupo, paraissent blanes et très-finement dentés.
Hampe eylindrique, de la grosseur d’une plume à éerire, portant une grappe très-fournie de fleurs. Pédicelles un peu en massue, longs de eing centimètres (près de deux pouces). Bractées lancéolées très aigues, solitaires sous les pédicelles qu’elles embrassent comme dans un tube fendu en dessus, à bords minces et membraneux.
Périgone à six divisions égales, ovales-renversées, obtuses-acuminées, concaves en dedans, convexes en dehors, marquées de stries longitudinales qui se ramifient de bas en haut. Ces divisions sont d’une couleur jaune orangée, à l’exception de leur base qui est verte en dessous, très-pris du pédicelle; elles sont soudées entre elles seulement par leur base; trois sont intérieures, et les trois autres estericures.
Six étamines des deux tiers plus courtes que les divisions du périgone, sont opposées à ces divisions et insérées à leur base. Les filets pyramidaux et longs de sept millimètres (trois lignes) se courbent en dedans, et émettent latéralement par leur base, une petite membrane en gouttière, étroite sur les côtés de trois des filets, et plus larges sur les trois autres filets alternes. Les anthères sont linéaires. L’ovaire est à trois angles mousses et à trois silions; il est vert olive, et non luisant. Le stigmate reposant sur le sommet aminci de L’ovaire est à trois crètes mousses, et d’un jaune d’or.
L’Ornithogale doré est indigène du Cap de Bonne-Espérance. On le voit, à Paris, chez un très-petit nombre de eultivateurs. On le tient dans la serre tem-pérée. L’individu que nous avons décrit et dessiné a fleuri au mois de juin chez M. Boursaut, et est resté plus de trois semaines en fleurs, sans avoir donné de fruit.
Plus les fleurs de l’Ornithogale doré sont d’une couleur vive orangée, et plus elles sont belles; il y a des fleurs pales dans des variétés. Jacquin a donné les figures peintes des Ornithogales que nous rapportons à l’Ornithogale doré, et qui ne sont peut-être, comme il le dit, que des variétés de l’Ornithogole thyrsoïde. Les caractères tirés de la forme de la grappe, de la grandeur des bractées et des fleurs, de la largeur ou du rétrécissement des feuilles, ne coïncident pas toujours, suivant les mêmes rapports, dans l’Ornithogale doré.
Le nectaire de la fleur, ainsi appelé dans la phrase de Curtis, n’est autre chose que la membrane dilatée, et terminée par une dent obtuse sur les côtés de trois des filaments des étamines.
Fam. des Asphodèles. Juss.—Hexandrie monogynie. Lin.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.