C’est un arbrisseau rameux, diffus, qui s’élève à une grande hauteur, souvent jusqu’à dix ou douze pieds. Ses rameaux, lisses, d’un verd-tendre dans leur jeunesse, sont munis d’ai guillons épars un peu recourbés. Les pousses de l’année sont presque toujours glabres et dépourvues d’épines. Les feuilles sont composées de cinq ou de sept folioles comme arrondies, d’un verd-sombre en-dessus, plus pâles et pubescentes en-dessous. Elles sont portées par un pétiole velu, muni de quel ques petits aiguillons crochus. Les fleurs latérales et terminales sont tantôt solitaires, tantôt réunies par trois ou quatre. Elles sont supportées par des pédoncules ou des pédicelles hérissés de poils glanduleux. Ces poils sont plus rares et par-fois presque nuls sur les ovaires. Les divisions du limbe sont alternativement entières et pinnatifides. La corolle, rarement bien pleine, très-souvent semi-double, d’une odeur particulière à l’espèce et à ses variétés, se compose de pétales blancs, échancrés en cœur au sommet. Ce Rosier, abandonné à lui-même, tend toujours à reproduire des fleurs simples: aussi n’est-il pas rare d’en trouver qui ne présentent que sept à huit pétales. Souvent le bouton de la fleur est légèrement coloré en rose-tendre.
Le Rosier blanc a été figuré dans beaucoup d’ouvrages; les principaux sont: Blackvelle, Herbar. Tab. 73; Besler, Hort. Eyst. vern. ord. 6, Tab. 3; Œder, Fl. Danica, Tab. 1215; Knorr 1, Tab. R. 6; Kerner, Tab. 662; Miss Lawrance, Tab. 25; Roessig, Tab. 15 et 34; Nouv. Duhamel, vol. 7, № 16, fig. 1. On trouve encore les figures de cette Rose dans de vieux ouvrages, tels que ceux de Dodoneus, de J. Bauhin, etc. mais elles sont mauvaises et ne méritent pas d’être consultées.
Le Rosier blanc à fleurs doubles, ou à fleurs semi-doubles, se plaît dans les lieux sauvages: on le trouve communément, selon l’auteur de la Flore de Wursbourg, dans les haies des vignes et des jardins des environs de cette ville, et dans les lieux incultes d’une partie de l’Allemagne. Il fleurit très-bien à l’ombre et n’exige que quelques labours. Comme il s’élève beaucoup, il peut servir à former de très-bonnes clôtures.
M. Desvaux (Journ. Bot. septembre 1813, pag. 120) assure que le Rosier blanc à fleurs simples n’a jamais été vu sauvage. Cependant M. Poiret dit qu’on le trouve dans les contrées méridionales de l’Europe: M. Bastard l’indique aussi sur les lieux montueux dans le haut Poitou, aux environs d’Angers et de Saumur; enfin, nous avons déja dit qu’on l’avait trouvé dans la Hesse Rhénane.
Le Rosier des Collines (R. Collina, Jacq.) est très-voisin du Rosier blanc dont il ne diffère que par sa corolle de couleur incarnate et toujours simple, ses pédoncules presque réunis en corymbe, et par les pétioles de ses feuilles qui sont his-pides-glanduleux.
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