roses plate #47
Var Flore Rubro Multiplici
Le Rosier Pimprenelle Rouge
Var Fleurs Doubles
Cette rare et belle variété s’élève en un buisson touffu à la hauteur d’un pied et demi, ou environ. Ses rameaux diver-gents, sont munis d’aiguillons inégaux, courts et presque droits. Les feuilles se composent de cing, de sept et souvent de neuf folioles rondes ou elliptiques, simplement dentées. Elles sont supportées par un pétiole glabre, ordinairement dépourvu d’aiguillons, ayant à sa base des stipules étroites et aigues. Les fleurs, d’un rose-tendre, légèrement odorantes, sont solitaires à l’extrémité des petits rameaux qui croissent le long des rameaux principaux: elles sont portées par des pédoncules glabres ou hispides, et souvent le même pied présente l’un et l’autre accident. D’ailleurs, cet arbuste ne diffère du Rosier Pimprenelle commun, à fleurs rouges et simples, que par sa corolle plus ou moins double, composée tantôt de cinq, tantôt de six à sept rangs de pétales, et encore par ses tiges beaucoup moins élevées. Les fruits, de la grosseur d’une pétite merise, sont d’abord rouges; mais ils noircissent à la maturité.
C’est M. Descemet, l’un de nos célèbres cultivateurs, qui a obtenu de semis, et communiqué ce Rosier remarquable par son élégance et par la quantité de fleurs dont il se couvre au printemps; mais le pied ayant péri dans sa pépinière, dès la troisième année, à la suite d’un hiver rigoureux, on ne le trouvait plus qu’en Angleterre dans la pépinière de MM. Loddige et Hackney. Nous pensions qu’il était perdu pour la France, lorsque le hasard nous en fit découvrir, au printemps de 18r1, un pied greffe, dans le jardin de M. Brisset, à Paris, rue Saint-Maur. M. Descemet, son ami, le lui avait donné. On nous permit d’en prendre un très-petit rameau que nous essayâmes de reproduire par la bouture, en prenant toutes les précautions convenables. Nous réussimes complètement, et nous eûmes le plaisir d’obtenir un franc de pied qui nous donna plusieurs roses dès le mois de septembre suivant. Livré immédiatement à la pleine terre, il n’a cessé de nous offrir, en récompense de nos soins, une récolte abondante de charmantes fleurs assez semblables à celles du Rosier Pompon. Il se propage très-bien par la greffe, mais on doit préférer celle en fente. Le buisson se forme lentement et produit peu de drageons. Cet arbuste est encore rare, ainsi que nous l’avons dit; mais la variété à fleurs blanches et doubles est assez commune.
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