C’est un arbrisseau qui s’élève à trois ou quatre pieds. Ses tiges sont longues, diffuses et glabres en général. Quelquefois, dans certains terrains, on remarque de petits aiguillons à leur base. Les feuilles se composent de sept, de neuf, même de onze folioles assez petites, ovales-obtuses, d’un vert-gai en-dessus, plus pâles en-dessous, doublement dentées en scie. Elles sont portées par des pétioles un peu rudes au toucher, ayant à leur base des stipules dilatées, denticulées en leur bord. Les fleurs, tantôt solitaires, tantôt disposées par deux ou trois, naissent à l’extrémité des rameaux qui croissent le long des branches principales. Le tube du calice est hispide, ainsi que le pédoncule, dans l’individu dont nous offrons la figure: mais ce caractère est très-variable, et souvent l’un et l’autre de ces organes sont absolument glabres. Les divisions du limbe sont entières, prolongées en pointe, parfois spatulées au sommet. Corolle de cing pétales d’un rouge-vif, un peu jaunes vers longlet, échancrés en cœur au sommet. Les stig mates sont réunis en une tête sessile au centre de la fleur. Fruits rouges, ovoides, en général glabres; mais, dans quelques variétés, parsemés d’un petit nombre de poils roides glanduleux.
Ce Rosier, l’un des premiers qui montre ses fleurs dans le climat de Paris, est commun dans les Alpes, les Vosges, les Pyrénées, les montagnes d’Auvergne, et ailleurs, où il fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de juillet. Il a donné, tant dans les lieux où il croit spontanément que dans nos jardins, une multitude de variétés que des auteurs ont présentées comme des espèces nouvelles: telles sont, entre autres, le R. Pyrenaïca, de Gouan; le R. hispida, de Kroch; les R. hybrida et lagenaria, de Villars; le R. pendulina, de Linné; le R. sanguisorbæ-folia, de Dillenius, etc.; mais on sait aujourd’hui que ces individus doivent être rapportés, comme de simples variétés, à notre Rosier. C’est à cette occasion que M. le curé de Corbières a dit dans son Essai de la Monographie des Rosiers indigènes du canton de Fribourg:
On devrait, ce me semble, appeler ce Rosier R. multiforis, ou R. polymorpha.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.