Arbrisseau qui paraît susceptible de s’élever à une grande hauteur, et propre à couvrir des berceaux et des tonnelles. Ses rameaux lisses, d’un rouge-brun sur les parties exposées au soleil, sont dépourvus d’aiguillons. Les feuilles se composent de sept folioles, allongées, mais plus élargies que dans l’Hudsoniana salici-folia, dont nous avons donné la figure, d’un vert-gai en-dessus, plus pâles en-dessous, glabres sur les deux faces, simplement dentées, chaque paire de folioles écartée l’une de l’autre. Elles sont portées par un pétiole muni, en-dessous, de quelques petits aiguillons crochus et rougeâtres. A sa base sont des stipules repliées sur elles-mêmes, pointues au sommet, munies d’un léger duvet sur la bordure. Les fleurs, solitaires, ou plus rarement géminées, naissent à l’extrémité des rameaux qui croissent le long des branches principales. Le pédoncule qui les supporte est glabre, ainsi que les tubes ovoïdes du calice. Les divisions du limbe sont également glabres à l’extérieur, et légèrement duvetées à l’intérieur. La corolle se compose de trois ou quatre rangs de pétales d’un rose-tendre et très-agréable. L’arbrisseau donne ses fleurs au mois de mai. Nous n’en avons pas vu les fruits.
Voyez vol. 1, p. 95.
R. Hudsoniana subcorymbosa. Le Rosier d’Hudson à fleurs presque en corymbe. Celui-ci s’éloigne des deux autres par la disposition de ses fleurs toujours réunies par trois ou quatre, même plus, à l’extrémité des ramuscules qui sortent des branches principales.
La variété β a donné des fleurs, pour la première fois, cet été, dans le jardin de Fleury.
Tous ces Rosiers se reproduisent très-facilement de semence, si nous en jugeons par la variété α qui, comme nous l’avons déja dit, a fleuri dans notre collection dès la troisième année.
M. J. Lindlfy, dans une Monographie du genre Rosier, qu’il vient de publier à Londres (octobre 1820), cite, sans examen ni discussion préalables, en synonyme du R. Carolina, notre Rosier d’Hudson, qu’il n’a vraisemblablement jamais vu ni vivant, ni dessé-ché. Nous l’invitons à lire la description que nous avons donnée du R. Hudsoniana, et à méditer la figure qui l’accompagne. Il y verra que cette espèce offre des tubes et des pédoncules glabres, ou très-rarement munis de quelques poils, tandis qué ces organes en sont toujours recouverts dans le Carolina: que l’un des caractères les plus saillants de ce dernier Rosier, signalé par les Michaux, les Bosc, et par tous les botanistes qui l’ont apporté de son pays natal en France, c’est que les tiges sont armées d’aiguillons longs, presque droits, parmi lesquels les deux aiguillons stipulaires se font remarquer par leur parfaite opposition, lorsque, au contraire, notre R. Hudsoniana est absolument glabre, et ne présente que deux ou trois petites épines sur le pétiole des feuilles, etc. Au reste, tout porte à faire croire que le botaniste anglais a confondu un autre Rosier avec le R. Carolina, si l’on en juge par la figure (tab. 4) à laquelle il renvoie comme offrant l’image de cet arbrisseau: excepté les tubes hérissés du calice, ce qu’on rencontre d’ailleurs dans beaucoup d’autres espèces, on ne trouve, dans son dessin, rien qui puisse le faire rapporter au Rosier de la Caroline.
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