Arbrisseau tortueux, rampant de sa nature, mais paraissant droit lorsqu’il s’attache aux arbres et aux buissons qui l’environnent. Ses rameaux allongés, rougeâtres, et quelquefois violets, sont garnis d’aiguillons recourbés, assez forts: ses feuilles se composent de sept folioles ovales, glabres, vertes en-dessus, plus pâles en-dessous, portées par des pétioles pubescents, aiguillonnés. Les fleurs, odorantes et blanches, sont supportées par des pédicelles légèrement hispides et rapprochés en cime à l’extrémité des ramuscules qui croissent le long des rameaux principaux. L’ovaire est ovoïde et glabre.
« Les pétales et les étamines sont insérés sur le bord d’un disque charnu formé par la soudure naturelle de tous les styles: du milieu de ce disque s’élève une petite colonne glabre qui s’épanouit au sommet en plusieurs stygmates distincts. »
D C. Fl. franç., № 3696.
Le caractère spécifique qui sépare cette série de Rosiers de toutes les autres, a été découvert par La Chenal qui, le premier, a signalé la conformation particulière des styles dans le R. Arvensis (spec. med. inaug. observ. Botan. Basil. 1759, defenso, §. 24). M. De Candolle l’a ensuite observée sous ses différentes modifications dans divers indi-vidus,, et l’a proposée pour l’une des subdivisions principales des espèces du genre (R. Synstylæ, Cat. monsp, l. c). Enfin M. Desvaux a publié, dans le Journal de Botanique (1813, p. 112) une nouvelle disposition méthodique des Rosiers naturels au sol de la France, et il a fait usage de ce caractère pour instituer sa première division. Tel est, en abrégé, l’historique des Rosiers à styles soudés.
Ce groupe de Rosiers est aujourd’hui divisé en quatre sections. La première comprend les individus à styles soudés, allongés en une colonne glabre, avec les lobes du calice presque entiers (R. Arvensis, DC.). La seconde se compose de ceux qui, en offrant le même caractère dans les styles, présentent des divisions calicinales allongées et pinna-tifides (R. stylosa Desv.). La troisième comprend les Rosiers dont les fleurs ont les styles soudés, mais réunis en une colonne hérissée (№ 1 R. sempervirens, tige rampante, pédoncules presque uniflores; № 2 R. moschata, tige érigée, fleurs en corymbe. DC.). La quatrième et dernière section offre des fleurs à styles soudés, mais réunis en une colonne très-courte. (R. leucochroa, Desv. brevistyla, D C.)
La nomenclature suivante comprendra les Rosiers qui appartiennent à la première section.
M. Desvaux, Journ. Bot. 1813, p. III, et, après lui, l’auteur du Nouveau Duhamel, vol. VII, p. 25, ont classé parmi ces Rosiers le Setigera de Michaux. La forme des lobes du calice qui sont munis de pinnulles très-fines semblerait l’en rapprocher en effet; mais il nous a été impossible de juger de l’état des styles sur des individus secs.
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