Il s’élève en buisson à la hauteur de deux pieds, ou environ. Ses rameaux sont armés d’aiguillons presque droits sur les branches florifères, et un peu courbés sur la tige principale. Ses feuilles se composent de sept et souvent de neuf folioles d’un vert glauque en-dessus, plus pâle en-dessous, glabres, ovales et simplement dentées. Elles sont portées par des pétioles légèrement velus, garnis de très-petits aiguillous jaunâtres, ayant à leur base des stipules étroites, bifides et pointues au sommet. Les fleurs sont tantôt solitaires, tantôt disposées par deux ou trois à l’extrémité des rameaux. Les pédoncules qui les supportent sont longs, couverts d’un grand nombre de poils roides et glanduleux. Le tube du calice, évasé au sommet et pointu à la base, offre à-peu-près la forme d’une campanule: il est glabre à sa partie supérieure, et couvert, inférieurement, de poils pareils à ceux du pédoncule. de Les divisions du limbe, parfois entières, parfois munies de quelques pinnules, sont garnies, à l’intérieur, d’un duvet épais et blanchâtre, et munies de glandes sessiles sur leur bordure extérieure. La corolle, un peu odorante, présente cinq à six rangs de pétales blancs, ceux du centre un peu teints en rose, irrégulièrement échancrés au sommet, presque jaunes vers l’onglet, larges de dix à douze lignes. Etamines nombreuses.
Ce Rosier diffère de celui de Francfort par ses fleurs blanches, et ses rameaux florifères aiguillonnés; le Rosa rapa de M. Bosc s’en éloigne par ses feuilles luisantes; le turbinata inermis, par ses folioles entièrement glabres; et le Rosenbergiana, par ses rameaux hérissés d’un très-grand nombre d’aiguillons. Toutefois, la forme des tubes des calices, l’avortement d’une grande partie de ses fleurs, et d’autres caractères, le rangent naturellement dans le groupe des turbinatæ.
Il paraît constant que notre arbrisseau a été obtenu de semis, par M. Cugnot, jardinier, barrière de Sèvres, à Paris: mais nous devons dire que nous l’avons trouvé greffé dans beaucoup de jardins, notamment dans ceux de MM. Cels et Noisette; de M. Vibert, à Chenevières-sur-Marne; de M. Le Dru, maire de Fontenay-aux-Roses; de M. Catel, membre de l’Institut; de M. le docteur Cartier, et chez d’autres amateurs. C’est une jolie variété, et la seule du groupe des turbinatæ que nous ayons encore rencontrée à fleurs blanches.
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