Lilies & Roses of P.J. Redouté

roses plate #80

Rosa Canina

Var Nitens

Le Rosier Canin

Var Feuilles Luisantes

Disposition méthodique, en un seul groupe, des Rosiers saurages à folioles glabres sur les deux faces, à bractées ciliées et glanduleuses.

L’espace nous manque pour donner ici une description détaillée du Rosier Canin à feuilles luisantes: il nous suffira de dire qu’il est très-commun dans les lieux incultes, et qu’à son feuillage, on le distinguera facilement des autres variétés du Canina. On sait que les anciens nommaient Cynorhodon (Roses de chien) la plupart des Rosiers spontanés; nous nous sommes emparés de ce terme pour désigner, collectivement, les individus qui concourent à former le groupe que nous proposons.

Cynorrhodonenses

Rosæ germinibus ovatis aut globosis, glabris; pedunculis glabris hispidisve in §A. Germinibus ovatis aut globosis pedunculisque hispidis in §B; foliolis utrinque glaberri-mis; bracteis oppositis glanduloso-ciliatis; caule petiolisque aculeatis. (N.)

§A. Tubes globuleux

I. R. Aciphylla. Rau.

Voyez tome 2 de cet ouvrage, p. et fig. 31.

II. R. Canina

Rosa germinibus globosis ovatisve, glabris; pedunculis glabris aut hispidis; foliolis utrinque glaberrimis; bracteis glanduloso-ciliatis; caule petiolisque aculeatis. (N.)

  1. R. Canina globosa. Desv. J. Bot. septembre, 1813, p. 114, var. ξ.
  2. R. Canina glauca. Desv. l. c. p. 116, var. ν. Non R. glauca (germinibus ovatis) Lois. not. p. 80; non Desf. Sous variété à folioles plus petites, et moins glauques.
  3. R. Canina biserrata. Nouv. Duham.—R. Biserrata, Merat, fl. de Paris, p. 190.—R. Sepium η. Desv. l. c. p. 117.
Tubes ovoïdes
  1. R. Canina ramosissima. Rau. En. p. 74, var. β.—R. Canina. L. sp. 253. D C. fl. franc. Édit. 3, № 3716, excl. β et γ. Thuill. fl. Par.—R. Canina glabra. Desv. l. c. p. 114, var. α. Sous var. à fl. semi-doubles. Miss. Law. tab. 60.
  2. R. Canina vulgaris. Rau, l. c. p. 72, var. α. Petioles glabres.
  3. R. Canina microcarpa. Nouv. Duham.—R. Sepium Microcarpa. Desv. l. c.
  4. R. Canina alba, pedunculis elongatis; petiolis basi subpubescentibus, aculeatis; foliolis late virentibus, floribus albis. (N.)
  5. R. Canina nitens. Desv. l. c. p. 114 β.—R. Dumalis. Bechtein.
  6. R. Canina umbellata, petiolis glanduloso-hispidis aculeatis; foribus pallide rubellis subumbellatis; pedunculis glabris. (N.) Ressemble, par le port, au Collina fastigiata.
  7. R. Canina sessilis, petiolis subglabris aculeatis; Moribus 3—5, subsessilibus, confertis, ex albo roseis. (N.)
  8. R. Canina subrotundifolia, foliolis, elliptico-rotundis; pedunculis hispidis, aut glabris. (N.)
  9. R. Canina ovoidalis (pedunculis hispidis). Desv. l. c. var. η.
  10. R. Canina glandulosa. Rau, l. c. p. 75, var. γ.—R. Stipularis. Merat 192.—R. Canina stipularis. Nouv. Duham.—R. Sepium stipularis. Desv. l. c. var. ε.
  11. R. Canina lanceolata. Desv. l. c. p. 114, var. δ.

§B. Tubes des calices hispides, ainsi que les pédoncules

Tubes globuleux.

III. R. Verticillacantha. Merat.
  • Voir Merat, Fl. de Paris, p. 190.—R. Canina globulosa, Desv. l. c. var. φ; an R. Sepium δ, du même auteur?

Tubes ovoïdes

IV. R. Adegavensis. Bast.

Voyez tome 2 de cet ouvrage, p. et fig: 9.—R. Sempervirens. Rau, l. c. p. 120. (C’est par erreur que nous avons rapporté le Rosier de M. Rau, au R. Semperviens, tom. 2 de cet ouvrage, p. 16).

    • R. Andegavensis glaucescens, foliolis subglaucescentibus. (N.)—R. Canina intermedia. Desv. observ. p. 157, № 6. An Sepium intermedia, du même auteur. Jour, Bot. l. c.?
    • R. Andegavensis hispida, foliolis subovato-lanceolatis glaberrimis. (N.)—R. Andegavensis β. D C. Fl. franc. supplément à la troisième éd.—R. Sempervirens. Bast. Fl. M. et L. p. 188.—R. Canina hispida. Desv. obs. 157, p. 5.

Nous terminerons ici cette nomenclature à laquelle il nous eût été possible d’ajouter encore; mais nous nous sommes contentés d’y comprendre les seules variétés que nous avons observées dans leur état sauvage. Nous pensons, d’ailleurs, que les caractères, d’après lesquels nous avons cru pouvoir réunir toutes ces espèces en un seul groupe sont suffisants, malgré leur peu d’importance, pour les séparer d’autres individus avec lesquels on les confond souvent. Au reste nous désirons que la sincérité et la bonne foi que nous avons mises dans nos recherches, puissent nous protéger contre le reproche de quelques innovations que nous nous sommes permises, parce que nous les avons crues indispensables.

Les fruits de tous ces Rosiers, que le peuple nomme des gratte-culs, sont employés à divers usages dans l’économie domestique. Les Allemands en font une sauce acidulée et très-agréable au goût (hagebutten-sauce); elle est d’une couleur semblable à celle qu’on nomme sauce-tomate. Les anciens croyaient que leurs racines guérissaient la rage.

C’est principalement sur les individus de ce groupe qu’on trouve le Bédéguar, ou cette espèce de galle chevelue produite par le Diplolèpe du Rosier. On le rencontre aussi, mais plus rarement, sur les autres espèces sauvages.

Enfin nous dirons, pour ceux qui l’ignorent, que c’est à l’occasion des formes que présentent les cinq divisions du calice des Rosiers Canins, ou de chien, qu’on a composé ces vers énigmatiques:

Quinque sumus fratres, unus barbatus et alter, Imberbesque duo, sum semi-barbis ego.

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