Ce Rosier n’est qu’une variété du R. Caroliniana de Michaux, et c’est à tort que Willdenow l’a présenté comme la véritable espèce.1
Notre variété offre un arbrisseau de cinq à six pieds de haut, divisé en rameaux lisses, rougeâtres, munis, sur-tout à la base, de quelques aiguillons inégaux, épars, presque droits. Les feuilles se composent de cinq ou sept folioles ovales-oblongues, opaques, vertes en-dessus, plus pâles en-dessous, simplement et finement dentées, portées par des pétioles pubescents, garnis de quelques aiguillons crochus, courts, aigus. Deux aiguillons jaunâtres, un peu courbés, se font remarquer à la base de l’insertion des jeunes rameaux. Les fleurs légèrement odorantes, terminales, réunies trois ou six ensemble, rapprochées en une espèce de corymbe court et serré, sont supportées par des pédicelles plus ou moins hispides. Les pédoncules communs sont parfaitement glabres. Chaque pédicelle, excepté celui du milieu, que l’on doit considérer comme une prolongation du pédoncule commun, est muni de deux bractées ovales-pointues; d’autres bractées foliacées garnissent la base de ce pédoncule. L’ovaire, de forme globuleuse, est quelquefois nu, mais plus souvent hispide. Les lobes du calice sont entiers, allongés, spatulés, pointus au sommet, cotonneux à l’intérieur comme sur leurs bords, et chargés extérieurement de glandes pédicellées. La corolle se compose de cinq pétales d’un rose-clair, échancrés en cœur au sommet, munis quelquefois d’une petite pointe particu-lière. Les étamines sont tres-nombreuses, et les stigmates, de couleur rose, sont réunies en une tête convexe au centre de la fleur.
L’arbuste est cultivé dans l’école de Botanique du Jardin des Plantes de Paris il est remarquable par l’élégance de son port, et la beauté de ses corymbes qui étalent leurs fleurs depuis la fin de juillet jusqu’au mois de septembre.
Le Rosier de Caroline diffère de la variété dont nous donnons la figure,
RoEssig a donné une assez bonne figure de ce Rosier, № 44. Il fait aussi partie de la collection d’Andrews.
Le Rosier de Pensylvanie se rapproche de notre variété par ses fleurs en corymbe, mais il s’en éloigne par ses ovaires constamment glabres, et ses pétioles non épineux, seulement rudes au toucher.
En général on doit dire qu’il existe de très-grands rapports entre le Rosier Canelle (Cinnamomea), le Rosier de Mai (Maialis), le Rosier de Caroline (Carolina), le Rosier de Pensylvanie (Pensylvanica), et le Rosier à fleurs en corymbe (Corymbosa). Peut-être serait-il possible de réunir ces espèces, qui paraissent sortir de la même souche, pour n’en former qu’un seul groupe.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.