Cet arbrisseau présente des buissons touffus qui s’élèvent à la hauteur de trois ou quatre pieds. Les tiges sont armées d’aiguillons inégaux et rougeâtres, les uns droits, les autres recourbés. Les feuilles sont composées de cinq folioles simplement dentées, glabres en dessus, pubescentes et quelquefois colorées en-dessous, supportées par des pétioles velus, glanduleux, munis de quelques aiguillons recourbés. Les fleurs, disposées deux ou trois ensemble à l’extrémité des rameaux, forment, par leur réunion, une espèce de panicule. Elles sont portées par des pédicelles hérissés de poils glanduleux, et munis à leur base de bractées réfléchies et pointues. L’ovaire, renflé vers le milieu, et les lobes allongés, acérés et pinnatifides du calice sont également couverts de poils. Corolle de cinq pétales échancrés, d’un blanc légèrement lavé de rose. Le bouton de la fleur, d’un rouge assez foncé, ferait croire que c’est une fleur purpurine qui doit s’épanouir.1
Ce Rosier croît dans les parties méridionales de l’Europe: on pense qu’il est naturel au sol de l’Espagne, mais on n’a aucune donnée certaine à cet égard. Il a été long-temps rare dans nos jardins, et on ne le trouvait que dans quelques pépinières: aujourd’hui qu’on ne dédaigne plus, comme autre-fois, les Roses à fleurs simples, qu’on aime à voir ces plantes telles que la nature les a produites, qu’on cherche à les rapprocher des belles variétés à fleurs doubles que l’art et la culture nous ont données, les amateurs s’empressent de se procurer celle-ci, et ils en sont récompensés par des buissons élégants, qui offrent une grande quantité de fleurs charmantes, lesquelles se succèdent pendant plus d’un mois.
Plusieurs naturalistes ont confondu la Damascena avec la Bifera. D’autres l’ont placée dans la série des cent-feuilles, et M. PoIREr (l. c.) l’a considérée comme devant être rangée dans celle des Alba. Mais, d’après notre opinion, la Damascena s’éloigne de ces espèces, par les caractères suivants:
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